Bill Gates investit 1 milliard dans le Breakthrough Energy Ventures

Un an après avoir lancé la Breakthrough Energy Coalition (coalition pour les avancées dans l’énergie) , Bill Gates lance le fonds d’investissement Breakthough Energy Ventures (BEV).

Initialement doté de deux milliards de dollars, dont un milliard financé par Bill Gates, ce fonds d’investissement est piloté par ses investisseurs, guidé par la science, tolérant aux risques, avec un horizon de vingt ans, pour investir dans la prochaine génération de technologies pour fournir de l’énergie, de la nourriture et des produits fiables et bon marché, avec aucune émission de carbone dans l’atmosphère, afin de lutter contre le réchauffement climatique.

Bill Gates sera le président du fonds, qui aura pour membres du conseil d’administration, Mukesh Ambani (Reliance Industries), John Arnold (Laura & John Arnold Foundation), John Doerr (Kleiner Perkins Caufield & Byers), Vinod Khosla (Khosla Ventures), Jack Ma (Alibaba) et Hasso Plattner (SAP).

BEV compte de nombreux milliardaires parmi ses investisseurs: Jeff Bezos (Amazon), SAR Prince Alwaleed bin Talal, Richard Branson (Virgin), Ray Dalio (Bridgewater Associates), Reid Hoffman (LinkedIn), Chris Hohn (The Children’s Investment Fund), Dustin Moskovitz & Cari Tuna (Good Ventures), Patrice Motsepe (African Rainbow Minerals), Xavier Niel (Illiad), Julian Robertson (Tiger Management), Nat Simons & Laura Baxter-Simons (Prelude Ventures), Masayoshi Son (SoftBank), Zhang Xin & Pan Shiyi (SOHO).

Au total, la fortune des investisseurs est estimée à 170 milliards de dollars.

L’idée du fonds et de la coalition est venue à Bill Gates par le constat que la recherche n’était jamais mentionnée parmi les solutions contre le réchauffement climatique.

Inversement, le fonds est parfois critiqué par certains politiciens, qui lui reprochent de ne viser que les ‘moonshots’, c’est-à-dire les avancées révolutionnaires qui font changer de paradigme. Ils estiment donc que ces efforts ne porteront leurs fruits qu’au mieux dans une ou plusieurs décennies.

Une étude récente du MIT affirme que le capital-risque a investi 25 milliards entre 2006 et 2011 dans la Cleantech, et perdu la moitié de la mise. Le capital-risque ne serait donc pas le bon modèle de financement pour la plupart des start-up du domaine, du fait de la nécessité d’un retour sur investissement rapide alors que les start-up ont besoin de temps et de fonds très importants.

Pour Bill Gates, qui s’intéresse au secteur de l’énergie depuis longtemps, avec des investissements dans des start-up comme TerraPower (nucléaire), le secteur est compliqué, et il est plus difficile d’y investir que dans les logiciels. Toutefois, le secteur n’est pas encombré d’investisseurs, et les revenus potentiels sont énormes.

Il lui apparaît clairement que l’investissement privé seul ne saurait suffire, et que les gouvernements doivent investir dans la recherche fondamentale.