La marque Nokia refait son apparition dans les smartphones en Chine

En mai 2016, une nouvelle entreprise finlandaise, HMD Global Oy, rachetait à Nokia les droits d’utilisations de la marque pour les smartphones, suite à la fin de l’accord, non renouvelé, avec Microsoft.

Microsoft avait annoncé l’acquisition de Nokia devices & services, la reprise plus de 32 000 employés, et l’achat des brevets, pour un total de 5,44 milliards d’euros en septembre 2013. L’acquisition fut finalisée le 25 avril 2014.

La décision fut très controversée chez les actionnaires comme dans l’encadrement de Microsoft. Un camp estimait que comme Nokia était le premier fabricant de smartphones Windows Phone, on ne pouvait laisser le finlandais faire faillite. L’autre estimait au contraire que c’était le moment de changer de stratégie mobile.

Après avoir assuré la transition de la marque Nokia à Lumia, puis Lumia à Microsoft, le géant américain décidait en 2016 de se retirer de la fabrication de smartphones.

En mai 2016, Microsoft vendait également à HMD Global les droits qui lui restaient sur l’utilisation de la marque Nokia pour les features phones, c’est-à-dire tous les téléphones mobiles à l’exception des smartphones, et cédait ses usines au Vietnam à FIH Mobile Ltd, une filiale de Foxconn Technology Group.

À l’époque, HMD affirmait vouloir investir 500 millions d’euros dans les trois prochaines années pour relancer la marque.

Ce dimanche 8 janvier, HMD a timidement présenté son premier smartphone, le Nokia 6, qui sera d’abord vendu en Chine, par son partenaire local exclusif jd.com.

Ses caractéristiques le positionnent dans le milieu de gamme des smartphones Android, avec un processeur Snapdragon 430, 4 gigaoctets de mémoire vive, 64 gigaoctets de stockage, un écran tactile d’une taille de 5,5 pouces et d’une définition Full HD, une caméra arrière 16 mégapixels (et une caméra avant 8 mégapixels) avec des lentilles d’ouverture f/2.0.

Il tournera sous Android 7.0 (Nougat), sans surcouche et sans application spécifique.

Il est vendu 1 699 yuans (232 euros).

HMD n’a pas non plus cherché à se différencier avec un design original.

L’entreprise, qui compte de nombreux anciens de Nokia, mise donc sur la notoriété encore très forte de la marque, et sur une fabrication exemplaire – elle vante les 55 minutes nécessaires pour usiner le boitier en alliage d’aluminium, et deux processus d’anodisation d’une durée de dix heures  – pour se trouver une niche sur le marché fort encombré des smartphones Android.

Un pari qui ne nous semble pas gagné d’avance.