Facebook vient d’annoncer la fermeture d’Oculus Story Studio, un studio créé il y a deux ans pour développer des courts-métrages de réalité virtuelle (RV), afin d’inciter l’industrie cinématographique à investir dans ce nouveau médium.
En 2016, le studio avait remporté un Emmy pour le court-métrage « Henry ». Ce dernier, ainsi que « Lost » et « Dear Angelica », restera disponible au téléchargement dans le magasin Oculus.
Tous les projets en cours sont annulés, et la cinquantaine d’employés est incitée à chercher de nouveaux emplois, chez Oculus ou ailleurs.
Il semblerait que les projets de bandes dessinées de réalité virtuelle présentés au festival Tribeca Film Festival le mois dernier, ainsi que le projet d’adaptation du livre pour enfants de Neil Gaiman « The Wolves in the Walls », soient également abandonnés.
Facebook motive la fermeture par la décision stratégique d’abandonner sa propre production pour soutenir la production externe. L’entreprise va réallouer 50 des 250 millions de financement destinés aux productions externes de jeux vidéo aux projets de contenus hors jeux vidéo.
Les prédictions les plus folles sur la réalité virtuelle sont restées lettres mortes, le succès est pour le moins limité.
Comme nous le supposions, le prix élevé des casques de réalité virtuelle, des ordinateurs puissants nécessaires, ainsi que le mal de mer ressenti par certains utilisateurs, limitent pour l’instant l’attrait pour la nouvelle technologie.
C’est probablement ce qui explique la reprise en main d’Oculus, la start-up acquise à prix exorbitant par Facebook en 2014, qui lui avait d’abord laissé pleine autonomie : son CEO Brendan Iribe a été rétrogradé il y a quelques mois, puis remplacé fin janvier par Hugo Barra, un ancien de Google et de Xiaomi.
À force de retards, le casque Rift a fini par être mis sur le marché après ceux de ses concurrents Sony et HTC.
Officiellement, Facebook croit toujours qu’à terme, la réalité virtuelle sera la première plateforme d’accès au réseau social, en remplacement des appareils mobiles.