Illustration: Microsoft

Microsoft lance une division pour inciter les éditeurs de jeux vidéo à exploiter Azure

Un nuage pour les développeurs et les éditeurs

Microsoft développe des jeux vidéo depuis 37 ans.

Satya Nadella, son CEO, a reconnu l’importance des jeux vidéo pour le futur du géant américain en promouvant récemment Phil Spencer au rang de vice-président exécutif.

Aujourd’hui, une nouvelle division est créée : Cloud Gaming, dirigée par Kareem Choudhry, qui est sous la responsabilité de Spencer.

Cette division a pour but d’inciter les développeurs et les éditeurs de jeux vidéo à exploiter les outils et les services de Microsoft Azure.

Choudhry, qui travaille chez Microsoft depuis plus de 20 ans sur Outlook, DirectX et la Xbox, vise à servir un marché de bientôt près de deux milliards de personnes.

À mesure que les jeux deviennent plus sophistiqués, connectés et multiplateformes, le nuage informatique apparaît prédestiné pour aider les développeurs et les éditeurs : internationalisation, stockage, distribution, autorisations, magasins in-Game, classements, mises à jour, multijoueur, statistiques, etc.

Ubisoft utilise ainsi les services dans le nuage d’Azure pour des jeux comme Rainbow Six : Siege sur PC, Xbox et PS4, et même pour des jeux mobiles comme Black Desert.

L’ambition n’est pas nouvelle : Azure propose des services spécifiquement dédiés aux jeux vidéo depuis plusieurs années. En janvier, Microsoft a racheté PlayFab, une jeune pousse qui offre une plateforme dorsale complète pour développer, lancer et faire croître des jeux vidéo connectés sur toutes les plateformes : PC, consoles ou mobile.

Un nuage pour les joueurs

Dans un entretien avec The Verge, Choudhry laisse entendre qu’il ne déplairait pas à Microsoft de devenir le Netflix du jeu vidéo, en offrant un abonnement mensuel permettant de jouer à de nombreux titres. Il se baserait sur Xboss Game Pass, le service pour Xbox One et 360 à 10 euros par mois lancé l’an dernier, et dont les résultats seraient très satisfaisants.

Comme Sony et Nintendo ne donneront sans doute jamais l’autorisation à Microsoft d’étendre son offre à leurs plateformes concurrentes, Microsoft pourrait passer par le streaming pour offrir un jeu sur n’importe quelle plateforme, laisse entendre Choudhry.

Une possibilité qui, nous semble-t-il, est à la fois prometteuse et dangereuse, puisqu’elle reléguerait la console, le PC et les autres appareils à un simple boîtier de streaming.