Suite à une enquête de la chaîne de télévision américaine CNBC, Facebook suspend CubeYou, une entreprise d’analyse de données qui suivrait le même modèle d’affaire véreux que Cambridge Analytica.
CubeYou offre des questionnaires comme You are what you like – vous êtes ce que vous aimez, caractérisés de façon trompeuse comme étant destinés à la recherche académique sans but lucratif.
Ces questionnaires seraient en fait exploités pour siphonner les données personnelles des utilisateurs de Facebook, pour les agréger à d’autres sources comme le recensement, et pour vendre le tout au plus offrant.
Parmi les données personnelles récupérées : nom, prénoms, adresses de courriels, numéros de téléphone, adresse IP, identifiants mobiles et identifiants dans le navigateur web.
Sur l’une des pages encore en cache, du 19 mars, l’entreprise ajoutait à celle liste l’âge, le sexe, la localisation, le travail, la formation, et des informations sur les relations avec la famille et avec les amis ; les ‘aimer’, suivre, billet et commentaires des billets.
CNBC constate que Facebook n’a jamais rien entrepris ni vérifié sur CubeYou, jusqu’à ce que la chaîne ne l’en informe, ce qui lui fait craindre que la fuite de données puisse être bien plus importante que seulement Cambridge Analytica et CubeYou.
Facebook suspend CubeYou, jusqu’à ce qu’un audit confirme ou non les accusations de CNBC.
CubeYou nie toute tromperie. On constate toutefois une réécriture de son site web le 19 mars. Ce dernier vante un panel de 10 millions de personnes volontaires, alors que le 19, la même page mettait en avant un panel impartial global de 45 millions de personnes.
Comme dans le cas de Cambridge Analytica, les applications de CubeYou, disponibles depuis 2013 sur le réseau social, ont permis à l’entreprise de collecter les données personnelles des amis de ceux prenant le quiz, sans consentement et sans qu’ils en aient connaissance.
CubeYou compte parmi ses clients de grandes agences globales de communication.
Ces nouvelles révélations interviennent alors que Mark Zuckerberg, le CEO de Facebook, doit venir s’expliquer devant le Congrès des États-Unis.