AMD a annoncé la seconde génération de sa ligne de microprocesseurs Threadripper, à l’occasion de sa présentation au salon Computex, qui se tient du 5 au 9 juin 2018 à Taïpei. Elle sera commercialisée au troisième trimestre.
Au lancement, elle sera composée de deux modèles : un 24 cœurs et 48 fils d’exécution simultanée, deux fois plus que le Threadripper 1920X, et un 32 cœurs, 64 fils d’exécution simultanée, deux fois plus que le Threadripper 1950X.
L’unité de base du Threadripper reste la même : un die nommé Zeppelin constitué de 8 cœurs. Plusieurs dies sont reliés par une interconnexion nommée AMD Infinity Fabric.
À part la taille du cache, qui n’a pas été spécifiée mais qui s’élèvera sans doute à 48 mégaoctets dans le premier cas et 64 mégaoctets dans le second cas, les deux modèles ont les mêmes caractéristiques : fabrication en process 12 nanomètres, architecture Zen + fréquence de base de 3 GHz et fréquence turbo de 3,4 GHz, 60 voies PCIe 3, ainsi qu’une enveloppe thermique monstrueuse de 250 watts.
Ces processeurs ont un intérêt limité pour le grand public. Ils devraient profiter aux créateurs de contenus, avec des charges de travail qui se prêtent bien à la parallélisation comme l’encodage audio ou vidéo ou la 3D. Les tests montreront si l’on finit par se heurter ou non au rendement décroissant de l’augmentation du nombre de cœurs.
Avec le modèle 32/64, AMD risque la cannibalisation, puisqu’un processeur équivalent est disponible dans la gamme EPYC pour serveurs, avec une tarification autrement plus élevée.
Ce dernier dispose certes de 8 voies pour la mémoire contre 4 pour le Threadripper : ses 4 Zeppelins ont un accès direct à la mémoire alors que 2 des Zeppelins du Threadripper n’ont aucun accès direct, ce qui augmente la latence. Toutefois, l’entreprise la minimise elle-même, prétendant que cela ne se ressentira que dans les tâches les plus intensives en mémoire vive.
AMD a également annoncé la disponibilité de cartes mères au chipset AMD B450, optimisé pour les processeurs Ryzen de seconde génération, et des cartes graphiques accélératrices Vega à 7 nm qui seront lancées au second semestre.
Plus anecdotiquement, Samsung adopte la technologie Radeon Freesync sur ses téléviseurs de technologie QLED entre 55 et 82 pouces de diagonale. Pour en bénéficier, il faudra relier un PC compatible ou une Xbox One S ou One X.
Une amélioration intéressante, mais Samsung risque gros en persistant dans le QLED quand le marché a choisi l’OLED pour les téléviseurs haut de gamme.