iZettle AB, la start-up suédoise qui concurrence l’américain Square avec son lecteur de carte et son service de traitement des paiements, vient de lever 60 millions d’euros à une valorisation estimée à 450 millions d’euros.
Ont participé à la série ‘D’ de ce tour de table Intel Capital, Zouk Capital et American Express.
Au total, la start-up créée il y a cinq ans par son PDG Jacob de Geer, a reçu 160 millions d’euros de financement, et opère dans onze pays en Europe et en Amérique Latine.
L’entreprise perçoit une commission entre 1,5 et 2,75 % sur les transactions par carte de crédit, en fonction du volume de vente mensuelle du client. Une commission qu’elle doit alors partager avec les institutions financières et les établissements de cartes de crédit.
Cette levée de fonds servira à financer l’expansion de la start-up, et le lancement de son nouveau service iZettle Advance.
Ce nouveau service d’avance sur les transactions réalisées par cartes bancaires sera d’abord proposé à ses clients européens. Facturé 10 à 15 % de la somme avancée, le remboursement est effectué en augmentant les frais de transaction par carte de crédit. C’est la première incursion de l’entreprise suédoise hors du traitement des paiements.
iZettle analyse les transactions des clients pré-approuvés pour évaluer leur risque de défaut de paiement. À ce prix, les entreprises intéressées sont surtout celles qui n’obtiennent pas de prêts des banques traditionnelles. L’avance est disponible le jour d’après l’acceptation, et aucun formulaire n’est à remplir.
Ce type de financement en alternative avec l’industrie financière traditionnelle, entre en concurrence avec d’autres services, comme le crédit communautaire du Funding Circle ou du Lending Club.
Là encore, la start-up suédoise suit le leadership de Square, qui a été la première à offrir ce type d’avances remboursables à ses clients.
Il s’agit de diminuer la dépendance au cœur de métier, car les marges sur le traitement des paiements par cartes de crédit sont relativement faibles, pour des startup, les coûts d’acquisition de clients élevés, et la concurrence est rude avec des compétiteurs de taille comme Amazon, First Data ou PayPal.