Marissa Mayer, devenue CEO de Yahoo en 2012, a tant et si bien redressé l’entreprise que les actionnaires ont finalement décidé de vendre le cœur d’activité à Verizon.
Pour cet échec cuisant, non seulement elle ne sera pas rétrogradée ou remerciée, mais elle sera royalement rémunérée : un parachute doré de 23 millions de dollars, et des options gratuites d’une valeur de 186 millions au cours de lundi, soit près de 210 millions.
L’injustice atteint des sommets, à cause de la politique typique de rémunération des grands patrons, et en particulier les stock-options inconditionnelles.
Pendant son passage à Yahoo, le cours de l’action a plus que doublé. Mais pour des raisons entièrement indépendantes de Mayer. Ce sont les valeurs des participations financières de Yahoo dans Alibaba et dans Yahoo Japan qui ont grimpé. Deux participations qui ont été prises par le fondateur de Yahoo, et non par Mayer.
Depuis 2012 en revanche, Mayer a été incapable d’améliorer le cœur d’activité de Yahoo : ses propriétés Internet ; d’assurer la transition vers un monde mobile ; ou d’endiguer l’exode de talents.
Sur toutes les acquisitions dont elle a été l’instigatrice, l’entreprise a du provisionner des provisions pour dépréciation gigantesques.
Depuis 2012, Yahoo est devenue l’entreprise avec le record du nombre de failles de sécurité: plus de 500 millions de comptes utilisateurs piratés.
Au final, Mayer aura été récompensée de plus de 40 cents par compte piraté, ou de plus de 65 000 dollars par employé congédié.