SanDisk rachète Fusion-io pour 811 millions d’euros

La concentration dans le secteur du stockage continue

Après le rachat de DSSD par EMC, de Virident par Western Digital, et Whiptail par Cisco, Sandisk annonce aujourd’hui le rachat de Fusion-io pour 1,1 milliard de dollars (811 millions d’euros).

La nouvelle a été saluée par les marchés, l’action de Fusion-io grimpant de 23 % et celle de SanDisk de 2,5 %. Certains actionnaires en revanche se demandent si l’entreprise n’a pas été bradée et déjà trois cabinets d’avocats étudient le dossier.

Fusion Io est spécialisée dans les produits de stockage d’entreprise fondés sur les mémoires flash sur carte PCIe.

Le stockage est le plus grand gouleau d’étranglement du numérique. Si les progrès en matière de capacité suivent plus ou moins la loi de Moore, les progrès en matière de vitesse sont rares.

Ces dernières années, l’industrie du stockage a été révolutionnée par la mémoire flash, qui permet des temps d’accès aléatoires et un nombre de transaction de lecture/écriture plus rapides de plusieurs ordres de magnitude sur les disques durs traditionnels.

 

Les difficultés de Fusion-io

Créé en 2006, Fusion IO, basée à Salt Lake City, Utah, s’est fait un nom avec des clients comme Apple ou Facebook.
En 2011 l’entreprise entrait en bourse (code: FIO)au NYSE.

Depuis, elle connaissait des difficultés, avec l’intensification de la compétition dans le secteur, et, en 2013, ses deux cofondateurs David Flynn et Rick White quittaient l’entreprise.

Le nouveau directeur, Shane Robison, tentait un changement de stratégie en se concentrant sur les petites et moyennes entreprises, avec le rachat de NexGen Storage.

Cette diversification tardant à porter ses fruits, et le cours de l’action ne progressant pas, de nombreux analystes prévoyaient dès 2013 un rachat par SanDisk ou un autre fabricant de mémoires flash.

En 2013, son chiffre d’affaires s’élevait à 432 millions de dollars (318 millions d’euros). Lors de son dernier exercice trimestriel, elle perdait 30 millions de dollars (22 millions d’euros) pour un chiffre d’affaires de 100 millions (74 millions d’euros).

 

À qui le tour?

Violin Memory, une entreprise concurrente, elle-même en difficulté, et qui se séparait de son directeur général en décembre 2013 après une introduction en bourse ratée, pourrait bien être la prochaine entreprise de stockage à se faire racheter.

 

A Brief History of NAND Flash Storage