Après la candidature malheureuse de Bouygues au rachat de SFR, Bouygues Telecom avait commencé à évaluer ses nouvelles options.
Au moment où Iliad, la maison mère de Free, présentait une offre de rachat trop basse pour Bouygues Telecom, Orange, dans un communiqué du 15 mai 2014, annonçait :
Orange explore les opportunités qu’offre la recomposition en cours du paysage français des télécoms, tout en rappelant que sa position de leader lui permet une totale indépendance.
Orange agira dans le seul intérêt de ses actionnaires, de ses salariés et de ses clients et sera particulièrement attentif à la création de valeur et aux risques juridiques d’une éventuelle opération.
Si Bouygues Telecom n’était pas mentionnée nommément, il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait d’elle.
Aujourd’hui, Orange communique que :
Orange a exploré les possibilités de participer à une opération de consolidation du marché français des télécoms, et juge que les conditions que le Groupe avait fixées ne sont pas réunies aujourd’hui pour y donner suite.
Comme avec Iliad, Bouygues aurait exigé une valorisation de 7 à 8 milliards d’euros, une valorisation jugée trop élevée.
La nouvelle fait chuter les actions de l’ensemble du secteur : -3,5 % pour Orange, -4 % pour Bouygues Telecom et -5 % pour Iliad.
Martin Bouygues, qui a reproché le rôle de l’ARCEP dans l’attribution d’une licence mobile à Free, qui aurait fait perdre 50 000 emplois dans la branche, devra donc bien procéder au plan de transformation de sa filiale, qui va se séparer de 17 % de ses effectifs, et miser sur la 4G+.