La Commission Européenne donne son aval au rachat de WhatsApp

Aujourd’hui, la Commission Européenne a donné son accord pour le rachat de WhatsApp par Facebook pour 19 milliards de dollars.

Ce rachat est la plus acquisition de Facebook depuis sa création. Le plus grand réseau social du monde rachète l’appli de communication la plus utilisée dans le monde.

Annoncé en février 2014, le rachat avait été autorisé par les autorités de la concurrence américaine en avril.

En mai Facebook utilisait une clause peu connue du droit européen des fusions et acquisitions, pour demander à la Commission européenne d’étudier son acquisition de l’entreprise de messagerie WhatsApp, plutôt que de se soumettre aux commissions antitrust de trois États membres ou plus.

 

WhatsApp est aujourd’hui en compétition avec les SMS, mais bientôt, elle concurrencera les opérateurs mobiles comme Deutsche Telekom, Orange ou Teléfonica, sur les appels téléphoniques.

 

D’après la Commission Européenne, qui a examiné l’impact sur les services de communications au grand public, les réseaux sociaux et les services de publicité en ligne, cette fusion ne met pas en danger la concurrence.

Joaquín Almunia, le vice-président de la Commission en charge de la politique de la concurrence, affirme :

«Les applications de communication mobile, qui permettent aux citoyens européens de rester connectés entre eux, ont de plus en plus de succès. Même si Facebook Messenger et WhatsApp sont deux des applications les plus populaires, la plupart des gens n’utilisent pas une seule application de communication, mais plusieurs. Nous avons examiné ce projet d’acquisition avec beaucoup de soin et nous sommes parvenus à la conclusion qu’il n’entraverait pas le jeu de la concurrence sur ce marché dynamique et en pleine expansion. Les consommateurs continueront d’avoir accès à un vaste éventail d’applications mobiles grand public pour communiquer entre eux.»

Concernant la communication des particuliers, la Commission note que WhatsApp n’est pas en compétition avec Facebook Messenger, et que le marché est très dynamique avec de nombreux compétiteurs comme Line, Viber, iMessage, Telegram, WeChat ou Google Hangouts

Concernant les réseaux sociaux, la Commission note que Facebook et WhatsApp ne peuvent être, dans le pire des cas, que considérés comme des compétiteurs bien éloignés, et que l’ajout des utilisateurs à ceux de Facebook ne résulterait qu’en l’addition minime d’utilisateurs.

Enfin, concernant les services de publicités en ligne, la Commission estime que, quand bien même Facebook ferait de la publicité sur WhatsApp, ou utiliserait les données de WhatsApp à des fins publicitaires, il y aurait un nombre d’alternatives suffisantes pour la publicité ciblée.

On doit dire que sur ce point, on aurait aimé que la Commission détaille cette liste, dans la mesure où les statistiques montrent la domination écrasante et croissante, des deux ténors Google et Facebook.