Uber: les défaites juridiques s’accumulent, les opérations illégales se poursuivent

Alors que l’entreprise vient de clore un tour de financement qui la valorise à 40 milliards de dollars, les derniers jours n’ont pas été porteurs de bonnes nouvelles pour l’entreprise de VTC, dont le modus operandi est de proposer ses services illégalement, se plaignant de lois et de réglementations dépassées, et poussant les consommateurs à signer des pétitions de soutien.

Uber présente ses services comme du covoiturage alors que les courses sont rémunérées comme des courses de taxi sur lesquelles elle prend une commission de 20 %. Contrairement aux taxis, les voitures comme les conducteurs ne répondent à aucune régulation, n’ont pas d’assurance spécifique ou de licence.

En Inde, elle a été interdite à New Dehli, suite au viol d’une passagère par l’un de ses conducteurs, qui avait coupé le service GPS utilisé par Uber pour localiser les véhicules de sa flotte, et qui n’avait pas de licence. Fidèle à elle-même, l’entreprise continue néanmoins d’y proposer ses services.

Aux Pays-Bas, la justice a confirmé en appel l’interdiction de son service UberPop (contrairement à ses services haut de gamme UberBlack et UberLux, qui sont autorisés), et les amendes de certains de ses conducteurs, pris en flagrant délit de conduite sans licence. L’entreprise californienne, qui risque 100 000 € d’amende, et ses conducteurs 10 000 € par infraction, a déclaré son intention de faire à nouveau appel, et de continuer son activité comme si de rien n’était.

En Italie, trois voitures d’Uber sont sous séquestre et leurs conducteurs ont perdu leur permis et dû payer une amende pour l’exercice illégal de conduite sans certificat de qualification professionnelle.

Aux États-Unis la situation n’est guère mieux. Uber a lancé son service à Portland vendredi dernier. La municipalité a engagé des poursuites dès lundi contre Uber pour non-respect des régulations, envoyé une mise en demeure pour utilisation illégale du signe classique ‘Portland, Oregon’ dans ses publicités.

Trois conducteurs ont été arrêtés et ont reçu des amendes pour exercice sans licence de taxi.

Bien évidemment, Uber a répondu que les lois devaient être modernisées et qu’elle continuerait à exercer au mépris de la loi.