Microsoft rachète Xamarin

Microsoft a officialisé hier la signature d’un accord portant sur l’acquisition de Xamarin.

Le montant de la transaction est secret. Le WSJ croit savoir qu’il se situe entre 400 et 500 millions de dollars (entre 363 et 454 millions d’euros).

Xamarin propose une plateforme de développement d’applications mobiles pour Windows Phone, Android et iOS, et un service dans le nuage qui permet de tester ces applications sur des milliers de terminaux mobiles.

Les trois particularités de l’offre sont d’une part la promesse d’universalité du code, qui tire au mieux parti des spécificités de chaque plateforme, avec l’utilisation de leurs interfaces de programmation, et en respectant l’aspect visuel et les conventions de chaque plateforme.

D’autre part le langage de programmation choisi est C#, l’un des plus populaires auprès des développeurs sous Windows, et que Microsoft a placé en code source ouvert.

Enfin, le code est compilé et optimisé pour chaque plateforme.

 

Xamarin aurait 15 000 clients dans 120 pays. Sa solution serait utilisée par 1,3 million de développeurs.

Fondée en 2011, l’entreprise compte 350 employés et a levé plus de 82 millions de dollars (environ 74 millions d’euros) en trois tours de financements.

 

Certaines acquisitions surprennent, mais dans le cas présent la seule surprise est de comprendre pourquoi Microsoft a attendu si longtemps pour racheter Xamarin. Les deux entreprises sont partenaires de longue date et Xamarin est partiellement intégré dans Visual Studio, l’environnement de développement de Microsoft.

Le choix de C# est particulièrement attractif pour les services informatiques d’entreprises, qui pourront réutiliser les compétences existantes pour la programmation d’applications mobiles.

Miguel de Icaza, le cofondateur et directeur technique de Xamarin, a dirigé le projet Mono depuis 2001, une mise en oeuvre open source de la plateforme de développement .NET de Microsoft.

En novembre 2014, Microsoft passait. NET en code source ouvert.

 

L’acquisition a le potentiel de placer Visual Studio, C# et Azure au cœur du développement d’applications mobiles, et d’accompagner la stratégie de Microsoft de développer ses logiciels et ses services pour toutes les plateformes, y compris Android et iOS. Ce qui est d’autant plus important que Windows Mobile a du mal à s’imposer comme alternative à ces deux écosystèmes.