La Commission des Services Financiers, le régulateur de la Corée du Sud pour la finance, a indiqué vendredi que la levée de fonds par l’intermédiaire de toute monnaie virtuelle allait être interdite.
Début septembre, la Chine a été la première nation à interdire les ICO – Initial Coing Offering ou offre initiale de monnaie.
L’ICO est un moyen non régulé de lever des fonds par financement participatif à l’aide de cryptomonnaie. Il est conçu comme une alternative moins coûteuse et non régulée à l’IPO – Initial Public Offering ou introduction en Bourse.
Au lieu d’acheter des actions d’une entreprise, la plupart du temps une jeune pousse, l’investisseur acquiert auprès de l’entreprise entreprise des actifs numériques nommés tokens (ou DAO tokens) dont la valeur est censée augmenter si l’entreprise se développe bien.
Il peut théoriquement revendre ses tokens en cryptomonnaie, ou échanger les tokens contre des produits ou des services de l’entreprise.
La première vente a eu lieu en 2013. La plupart des ICO utilisent la chaîne de blocs Ethereum et peuvent être souscrites avec sa monnaie virtuelle, l’Ether.
Depuis, plus de 90 ICO ont eu lieu pour un total d’au moins un milliard d’euros. La Chine représente environ 40 % des ICO en valeur.
Dans plus de 10 % des cas, les ICO sont entachées d’une ou plusieurs arnaques financières : schéma de ponzi, hameçonnage, etc.
En juillet 2017, l’U.S. Securties and Exchange Commission (SEC) a annoncé qu’elle avait l’autorité de faire appliquer aux ICO les lois fédérales sur les titres, pour les offres, les échanges et les ventes d’intérêts virtuels dans les organisations.
Cependant, la plupart des ICO interdisent spécifiquement la participation d’investisseurs américains afin de rester en dehors de la juridiction américaine.
Le régulateur sud coréen constate que les levées de fonds par ICO sont en hausse globalement comme en Corée du Sud.
Des pénalités sévères seront prises à l’encontre des institutions financières ainsi que toute partie associée à une levée par ICO.
Le régulateur avertit aussi que l’annonce n’entérine pas le commerce de monnaies virtuelles comme composante du système financier. Les marchés continuent d’être surveillés pour décider si des régulations supplémentaires sont nécessaires.
La Corée du Sud abrite l’un des plus grands échange de bitcoin. Plus d’un million d’habitants détiendrait des bitcoins.