La Corée du Sud est la première nation à imposer des limites aux abus de positions dominantes de l’App Store et du Google Play

Les législateurs sud-coréens viennent de voter un amendement à sa loi sur les télécommunications, qui va forcer Apple et Google à ouvrir leurs magasins d’applications à des systèmes de paiements alternatifs, mettant ainsi en danger les énormes commissions (« taxe Apple ») qu’ils prélèvent sur leurs magasins, de facto monopolistiques.

Toute plateforme majeure d’applications ne pourra plus imposer l’utilisation exclusive de leur système de paiement. Pour prévenir toute rétorsion envers les développeurs optant pour des systèmes de paiements tiers, la nouvelle loi prévoit que ces plateformes ne devront pas retarder de façon déraisonnable l’approbation d’une application, ni les retirer sans raison de leur magasin d’applications.

Tout contrevenant risque une amende d’un montant maximum de 3 % de son chiffre d’affaires en Corée du Sud, par le régulateur, la Korea Communications Commission.

La loi, affectueusement nommée « Loi de prévention des abus de Google » par les médias et les politiciens, entrera en vigueur dès sa signature par le président de la Corée du Sud, Moon Jae-In.

D’après App Annie, Apple détient 65 % de parts de marché de vente de contenus mobiles en valeur en Corée du Sud au deuxième trimestre 2021.

Une telle loi serait particulièrement bienvenue en Europe.