La Technology Coalition, une association fondée en 2006, et regroupant une vingtaine d’entreprises américaines de technologie, dont Amazon, Apple, Facebook, Google et Microsoft, dans le but de protéger les enfants en ligne, annonce Project Protect.
Ce nouveau projet est un plan d’action pour combattre l’exploitation sexuelle en ligne des enfants, alors que le monde a bien changé depuis 2006, avec plus de 4,5 milliards d’internautes et des technologies en forte évolution.
Ce plan, basé sur les recommandations de 40 experts, s’articule en cinq points :
Innovation technologique
La Coalition va investir dans l’accélération du développement et l’adoption de nouvelles technologies de protection, déterminer les priorités d’un fonds d’investissement pour l’innovation, et s’assurer qu’il obtient les ressources nécessaires : financières, techniques et opérationnelles.
Action collective
La Coalition servira de référence à l’organisation internationale WePROTECT Global Alliance (WPGA).
Elle organisera un forum annuel rassemblant les gouvernements, les forces de l’ordre, la société civile, les chercheurs, et tous ceux qui sont en première ligne dans ce combat : hotlines, secouristes, assistantes sociales, éducateurs, etc.
Recherche indépendante
La Coalition va financer la recherche indépendante académique, appliquée et longitudinale, sur la prévention, la dissuasion et le combat contre les abus sexuels, en collaboration avec la Global Partnership to End Violence Against Children (EVAC).
Partage d’informations et de connaissances
La Coalition va créer et étendre des systèmes robustes pour le partage d’informations et de menaces afin d’empêcher l’exploitation des plateformes numériques à des fins d’abus sexuels d’enfants.
En particulier, la Coalition va travailler sur des protocoles de réponse raide et sur des mécanismes pour partager les pistes sur de nouveaux vecteurs d’abus.
Transparence et responsabilité
La Coalition va inciter l’industrie à une plus grande responsabilité et une plus grande consistance, en partageant des informations importantes dans des rapports sur les abus en ligne, et les matériels d’abus à travers les membres, les plateformes et les services.
Elle va développer une évaluation de référence qui permettra aux jeunes sociétés d’évaluer les progrès réalisés et les actions entreprises.
Pour les entreprises numériques, il s’agit de prendre les devants sur les politiciens, afin de limiter les contraintes réglementaires supplémentaires.
En particulier, lutter contre les gouvernements qui souhaitent interdire le chiffrement des données et des communications, et pour lesquels tout dossier est bon pour le justifier : terrorisme, abus sexuels, etc.
Les géants du numérique luttent déjà depuis longtemps contre l’exploitation des enfants : étiquetage automatique de photos et de vidéo, apprentissage automatique, modérateurs humains, etc. Mais aucun système n’est parfait.