L’ancien directeur opérationnel TI de Netflix était un champion de la corruption

Michael Kail, ancien vice-président des opérations des techniques de l’information chez Netflix, a été reconnu coupable vendredi d’un total de 28 fraudes électroniques, fraudes postales et blanchiment d’argent par un jury fédéral, qui a constaté qu’il exploitait sa position pour exiger des dessous-de-table des vendeurs.

Le jury rendit un verdict coupable sur 28 des 29 accusations.

Dans un communiqué, Stephanie Hinds Procureur Fédéral des États-Unis intérimaire, pour le district nord de la Californie, écrit :

« La corruption mine la concurrence loyale et l’innovation dans n’importe quel domaine d’activité, et en particulier dans l’environnement hautement concurrentiel de l’innovation de pointe dans la Silicon Valley. En tant que vice-président des opérations informatiques de Netflix, Michael Kail a exercé un immense pouvoir d’approbation de précieux contrats Netflix avec de petits fournisseurs de technologie, et il a truqué ce processus pour débloquer un flux de pots-de-vin en numéraire et en actions pour lui-même. Netflix et d’autres entreprises attendent et méritent des services honnêtes de la part de ses employés. »

En charge des achats informatiques pour Netflix de novembre 2011 à août 2014, il aurait reçu illégalement plus de 500 000 dollars en numéraire et en actions. Soit près 12 à 15 % du prix de facturation des vendeurs.

Il aurait même donné la priorité à certains produits quand les employés n’étaient pas contents et demandaient un autre produit.

En juillet 2013, il signa un contrat avec Platfora, une entreprise d’analyse de données, lui donnant le droit d’acheter 75 000 options. En échange, Platfora obtint les données internes de Netflix sur l’offre d’un concurrent.

En septembre 2013, alors payé en tant que conseil pour Platforma, il signa un contrat de 250 000 dollars pour que Platfora fournisse un logiciel à Netflix.

Il essaya de forcer les employés de Netflix à trouver un moyen d’utiliser ce logiciel, alors qu’ils étaient contre et que l’entreprise avait déjà payé pour une solution concurrente.

Il se comporta de même avec nombre d’autres entreprises.

Au total, l’inculpation compte 950 pièces à conviction.

Il risque jusqu’à 20 ans de prison, une amende de 250 000 dollars, ou deux fois ses gains bruts ou deux fois les pertes brutes de Netflix, le chiffre le plus haut étant retenu, pour chaque accusation de fraude électronique ou postale. Il risque jusqu’à 10 ans de prison et 250 000 dollars d’amende pour chaque compte de blanchiment.