Dr James Thompson, le directeur technique de Qualcomm, a présenté aujourd’hui la feuille de route des futures puces de la société, durant la journée consacrée aux investisseurs.
Il promet un système sur puce pour PC en 2023, compétitif avec la famille de puces M d’Apple, qui font sensation depuis le début de l’année dans ses MacBooks, par leurs performances et par leur consommation réduite d’électricité.
Avant de se disputer, en exigeant à la fois le paiement de ses processeurs et de licences de propriété intellectuelle, Apple était le premier client de Qualcomm, qui dominait de la tête et des épaules le marché des puces pour les téléphones et autres appareils mobiles.
Ce qui a incité Apple à produire ses propres puces, en conservant l’architecture ARM.
Sans doute trop rentable, Qualcomm s’est ainsi, en quelques années seulement, laissée dépasser par Apple, et n’aura donc au mieux de réponse qu’en 2023.
Un coup dur pour Microsoft, qui a tenté une fois de plus de casser le quasi-monopole de Intel sur les processeurs pour PC, en s’alliant avec Qualcomm, et en portant Windows 10, Office et d’autres applications majeures sur sa plateforme Snapdragon. Mais Qualcomm n’a pas su, contrairement à Apple, proposer une puce capable de concurrencer celles de Intel et AMD, ni même d’offrir une autonomie de batterie suffisamment supérieure pour contrebalancer les performances médiocres.
Il semble que Qualcomm ait perdu confiance dans son savoir-faire en ce domaine – l’entreprise s’estime à la pointe dans les puces pour mobiles, pour la 5G et pour l’intelligence artificielle – puisqu’elle a racheté en avril le concepteur de puces Nuvia pour 1,4 milliard de dollars. Et c’est à cette équipe que Qualcomm confie le développement de cette nouvelle famille de puces, dont l’ ambition est la domination à la fois des performances, et de l’autonomie de batterie.
Or Nuvia fut fondée par trois ex-employés d’Apple ayant travaillé sur la série A de puces qui équipent les iPhones et les iPads…
Thompson promet aussi que ses processeurs graphiques Adreno offriront alors les performances attendues d’un processeur graphique pour ordinateur de bureau.