Campus de Google
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Alphabet désappointe malgré des milliards de bénéfices

Le cours de l’action d’Alphabet perd actuellement plus de 8 % à 128 $, Wall Street étant désappointé par ses résultats du troisième trimestre 2023, pourtant légèrement supérieurs aux attentes.

Son chiffre d’affaires progresse, en glissement annuel, de 11 % à 76,7 milliards de dollars, son résultat d’exploitation de 28 % à 21,3 milliards, et son résultat net de 41 % à 19,7 milliards.

La faute en incombe à la division Google Cloud, dont le chiffre d’affaires n’a progressé que de 22 % à 8,4 milliards de dollars, alors que celui d’Azure de Microsoft a augmenté dans le même temps de 29 %.

La croissance des autres segments : 11,3 % à 44,0 milliards de dollars pour Google Search, 12,5 % à 7,9 milliards pour les publicités sur YouTube, -2,6 % à 7,7 milliards pour Google Network, 20,9 % à 8,3 milliards pour les Autres activités, et 42 % pour les Autres paris.

Sans surprise, ces derniers sont toujours fort déficitaires, avec une perte de 1,7 milliard de dollars, soit plus de trois fois le chiffre d’affaires.

Alphabet compte 4 500 employés de moins à 182 381. Le groupe indique qu’il optimise son immobilier global de bureau.

Sunder Pichai, CEO commente :

« Je suis satisfait de nos résultats financiers et de la dynamique de nos produits ce trimestre, avec des innovations basées sur l’IA dans les domaines de la recherche, de YouTube, du nuage, de nos appareils Pixel et plus encore. Nous continuons à nous concentrer sur l’amélioration de l’utilité de l’IA pour tout le monde ; il y a des progrès passionnants et beaucoup plus à venir. »

Durant la conférence téléphonique, Ruth Porat, directrice financière, n’a pas indiqué d’objectif chiffré pour le quatrième trimestre.

Brian White, un analyste financier de Menness, Crespi, Hardt, n’est pas tendre:

« Selon nous, le ton de l’appel a été émaillé de commentaires évasifs, sans que la voie à suivre soit claire dans une période qui exige de plus en plus d’investissements majeurs dans l’IA, combinés au risque de concurrents plus forts et à un environnement macroéconomique qui s’assombrit. »