La mode des services de diffusion en flux

Les services de diffusion en flux continu de musique sont l’objet de toutes les convoitises.

Apple s’offrait Beats Electronics pour trois milliards de dollars en mai.

En juin Amazon lançait son service Prime Music.

Et YouTube, qui a bien du mal à négocier avec les maisons de disques indépendantes, prépare le lancement de son service payant.

 

Songza

Aujourd’hui, Google annonce le rachat de Songza, un service de musique en diffusion continu relativement confidentiel. Elle aurait visé un prix d’achat de 15 millions de dollars (11 millions d’euros), mais les convoitises aidantes, la somme, qui n’a pas été rendue publique, pourrait être bien supérieure. D’après le New York Times, elle aurait payé plus de 39 millions de dollars (28,6 millions d’euros).

Google n’a certainement pas choisi Songza pour son nombre d’utilisateurs. 5,5 millions, c’est ridicule à l’échelle du moteur de recherche, et largement plus confidentiel que les concurrents comme Pandora, avec 75 millions d’utilisateurs. Et l’on ne sait pas combien d’utilisateurs optent pour un abonnement de 0,99 $ par semaine pour ne pas avoir à subir de publicités.

La firme californienne s’intéresse en revanche à ses technologies. Alors que la plupart des services de diffusion en flux proposent des listes d’écoutes générées automatiquement, Songza se base d’abord sur des listes modérées par des experts de la musique, comme des journalistes spécialisés et des DJs.

Elle aurait depuis recueilli de nombreuses statistiques qui lui permettraient de proposer, en tant que service  personnalisé, des listes pertinentes en fonction de l’heure, du temps, de la situation géographique ou de l’activité de l’auditeur.

Ce sont ces technologies, et ces listes modérées qui intéressent Google, et qu’elle devrait intégrer dans ses propres services.

Songza est basée à Long Island City, dans l’État de New York, où son équipe devrait rester et continuer ses activités indépendamment de Google.