Le procès d'Epic Games contre Google pour abus de position dominante sur Play commence lundi

Le procès d’Epic Games contre Google pour abus de position dominante sur Play commence lundi

Epic Games, le créateur du jeu vidéo Fortnite, poursuit Google, la filiale d’Alphabet, en justice pour abus de position dominante du magasin Play Store.

L’éditeur de jeux vidéo affirme que, par l’intermédiaire de son système de paiement, Google a illégalement augmenté les frais et empêché ses rivaux de distribuer directement leurs applications.

Wilson White, vice-président chargé des affaires gouvernementales et de la politique publique chez Google, conteste :

« Ces allégations sont sans fondement. Android permet aux développeurs de distribuer leurs applications par l’intermédiaire de plusieurs magasins d’applications ou directement aux utilisateurs par l’intermédiaire du web. »

Epic entame aujourd’hui les plaidoiries dans le cadre d’un procès devant la Cour fédérale de San Francisco, avec un jury de dix personnes. Elle ne demande pas de compensation financière, mais réclame des changements dans les pratiques de Google.

Epic avait intenté une action similaire contre Apple en 2021, mais un tribunal californien avait estimé que les règles de l’App Store de l’iPhone n’enfreignaient pas les lois antitrust. Pourtant, l’App Store dispose d’un monopole de distribution d’applications et de contenu sur la plateforme iOS.

La Cour fédérale et la Cour d’appel décidèrent toutefois qu’Apple devrait autoriser les applications à fournir d’autres liens vers des options de paiement. Une décision contestée tant par Apple que Epic, qui demandent à la Cour suprême de se pencher sur le différent.

La fourniture de tels liens pourrait menacer les commissions exorbitantes de 15 à 30 % prélevées par Apple et Google sur les achats effectués dans une application.

Google fait déjà l’objet d’une procédure antitrust historique de la part du ministère de la justice en raison de ses pratiques monopolistiques présumées dans le secteur des moteurs de recherche.

De nombreuses autorités nationales de la concurrence s’intéressent également à l’App Store et au Google Play.