Epic Games serait en passe de clore un tour de financement d’un milliard de dollars

Epic contre Apple : Epic fait appel du jugement de vendredi

Jugement

Vendredi, la juge fédérale Yvonne Gonzalez Rogers de la Cour fédérale pour le district nord de la Californie, a rendu une décision dans le procès qui oppose Apple à Epic Games, qui est plus favorable au premier qu’au deuxième.

En différant la décision sur les problèmes de concurrence qui affecte la distribution d’applications et de contenus pour iOS, en affirmant que Epic n’avait pas prouvé qu’Apple avait monopolisé la distribution sur iOS, une conclusion très étrange, puisque personne d’autre n’a le droit de distribuer les applications et les contenus pour les iPhones et iPad.

Certes, la juge a ordonné à Apple de donner aux développeurs la possibilité de contourner sa commission (jusqu’à 30 % du prix ! ) dans les achats dans l’application, en laissant les applications iOS intégrer des boutons, liens externes et autres appels à l’action conduisant les clients à d’autres méthodes d’achats. Ce qui pourrait coûter à Apple entre 1 et 4 milliards de dollars par an, d’après Loup Ventures, en fonction du nombre de développeurs qui profiteront de cette opportunité.

Apple en tire la conclusion que la Cour a affirmé que l’App Store ne violait pas la loi antitrust. Le CEO d’Epic Games pense que la décision n’est pas une victoire pour les développeurs et les clients.

Pour Florian Mueller de FOSS Patents, à la fois développeur et juriste spécialisé dans la propriété intellectuelle, la juge a laissé les « témoins experts » d’Apple mentir, en prétendant que les applications HTML5 étaient une alternative viable aux applications natives pour iOS.

Ironie du sort, Steve Jobs, à l’origine, souhaitait que la plateforme ouverte HTML5 soit celle de l’iPhone, avant de finalement opter pour un écosystème propriétaire et cloisonné.

Appel

Dimanche, Epic Games a interjeté appel du jugement.

Le document ne fait qu’annoncer l’appel et préciser quels seront les avocats retenus par l’éditeur de jeux vidéo, sans préciser quels seront les points du jugement attaqués, ni les lois ou les jurisprudences sur lesquelles se basera l’appel.