La start-up Secret ferme et redistribue l’argent aux investisseurs

La start-up Secret, créée il y a 16 mois, propose une application pour pouvoir communiquer de façon anonyme, et parfois partager des secrets.

L’appli agit comme une soupape pour pouvoir s’exprimer librement.

La plupart des autres plateformes, comme Facebook, refusant l’anonymat, et rendant extrêmement difficile l’effacement de données, les utilisateurs doivent s’autocensurer, ou risquer l’infamie pour avoir publié un billet qu’ils ont peut-être regretté par la suite de rendre public, ou souhaité modifier ou effacer, mais trop tard.

D’où la devise de la firme: Be yourself.

L’appli devient rapidement populaire avec 15 millions d’utilisateurs, la start-up reçoit 35 millions de dollars de financement d’investisseurs comme Google Ventures, Index Ventures, Perkins Caufield & Byers ou SV Angels.

Malheureusement, comme l’affirme le PDG de Secret, David Byttow, l’anonymat est une arme à double tranchant.

Il peut réveiller les instincts les plus bas, l’appli devient alors un terrain fertile pour le racisme, la misogynie, et parfois les harcèlements.

En décembre 2014, l’appli recevait un redesign majeur, qui la faisait ressembler comme deux gouttes d’eau à une appli concurrente, Yik Yak. Probablement contre l’avis du cofondateur Chrys Bader-Wechseler qui quittait alors la compagnie, et qui était suivi dans les mois suivant par de nombreux employés.

Aujourd’hui, suite à des fuites dans les médias, Byttow confirme que l’entreprise ferme, et que l’argent restant sera retourné aux investisseurs.

Si le PDG affirme que Secret ne correspond plus à la vision qu’il avait à la création de l’entreprise, d’autres pointent plus prosaïquement du doigt les très mauvais chiffres de téléchargement – l’appli n’est plus dans le top 1 000 de l’app store, et l’absence depuis le début d’un modèle d’affaires.