Le TOP500 publie à temps pour la conférence SC17, qui se tient cette semaine à Denver, Colorado, la cinquantième édition de sa liste trimestrielle éponyme des 500 premiers supercalculateurs, classés par la puissance de traitement.
Au trimestre précédent, la Chine était deuxième du classement avec 160 systèmes, contre 165 pour les États-Unis. Elle détenait les deux supercalculateurs les plus puissants, qui conservent leur rang : Sunway TaihuLight, 93,0 pétaflops et Tianhe-2 (MilkyWay 2), 33,9 pétaflops.
Aujourd’hui, la Chine bat son record, avec 202 des 500 premiers supercalculateurs dans le monde, ce qui la place en première position. Pour la première fois, elle devient également la première nation par la puissance cumulée avec 35,4 % de la puissance totale du TOP500, devant les États-Unis avec 29,6 %.
En nombre de supercalculateurs, 143, les États-Unis n’ont jamais été aussi bas au classement. L’Europe poursuit son déclin avec 93 systèmes, soit 13 de moins qu’au dernier trimestre, mené par l’Allemagne, 21 systèmes, la France, 18 systèmes, et le Royaume-Uni, 15 systèmes.
L’Asie en revanche truste la moitié du classement avec 251 systèmes, le Japon progressant également de 33 à 35 supercalculateurs.
Le Japon domine les supercalculateurs verts avec 4 des 5 premiers systèmes avec la meilleure efficacité énergétique.
102 systèmes utilisent des cartes accélératrices, un segment où NVIDIA possède un quasi-monopole avec 86 systèmes, 12 étant équipés des cartes Intel Xeon Phi, et 5 les accélérateurs japonais PEZY Computing.
Comme on le supposait, il semblerait que Intel ne rencontre aucun succès avec ses accélérateurs. L’entreprise vient d’annoncer l’abandon de la prochaine génération de processeurs Xeon Phi, nom de code Knights Hill, ce qui n’augure rien de bon pour Bull, qui utilise Xeon Phi dans ses systèmes les plus avancés.
À la place, Intel promet une nouvelle plateforme et une nouvelle architecture conçues pour l’échelle exa (10 puissance 18), dans 3-4 ans, ce qui paraît bien optimiste au vu des nombreux retards de la gamme Xeon Phi.
Inversement, 94,2 % des supercalculateurs du TOP500, soit 471, utilisent des processeurs Intel, en légère hausse, alors qu’IBM Power s’effondre avec 14 systèmes, contre 21 il y a six mois.
En comptant les systèmes installés par la défunte SGI, HPE est toujours le premier vendeur de supercalculateurs avec 122 installations, malgré la perte de 22 systèmes en six mois. Elle est suivie de Lenovo, 81, Inspur, 56, Cray, 53, Sugon, 51, et IBM, 19.