Sergey Brin et Larry Page rient
Sergey Brin et Larry Page rient

Google piste secrètement les emplacements des utilisateurs d’Android, sans consentement préalable

En deux jours, deux entreprises de technologies illustrent leur attitude cavalière avec la loi.

Hier, on apprenait que Uber avait n’avait informé depuis plus d’un an ni les autorités, ni les victimes, du piratage de leurs données personnelles, et préféré acheter le silence des pirates.

Aujourd’hui, Quartz révèle que Google collecte, dans l’illégalité la plus totale, les emplacements des utilisateurs de Android, sans avertissement, et sans consentement préalable. Même s’ils ont désactivé l’option d’autorisation de la localisation.

Depuis le début de l’année 2017, les smartphones, tablettes et autres appareils Android collectent les adresses des tours cellulaires avoisinantes, même quand l’option de localisation est désactivée, et envoient ces données à Google.

Par triangulation des coordonnées des tours avoisinantes, on peut alors déduire précisément la localisation de l’appareil.

Il suffit que l’appareil soit connecté à Internet. Même sans carte SIM, la collecte a lieu.

Ce n’est que lorsque Quartz a contacté Google que cette dernière a pris la décision de cesser cette pratique d’ici la fin du mois de novembre 2017.

Google aurait utilisé ces informations pour améliorer l’envoi de notification, et l’ID de cellule n’aurait pas été stockée.

Une explication qui ne convainc pas, car on a du mal à voir comment la connaissance des tours cellulaires avoisinantes pourrait améliorer les notifications.

Le scepticisme est de mise quand on connaît les antécédents de Google sur la protection de la vie privée. On se rappellera que l’entreprise avait collecté entre 2007 et 2010 avec ses voitures de cartographie les informations sur tous les réseaux Wi-Fi du monde, et qu’une fois la pratique exposée, l’entreprise avait affirmé qu’il s’agissait d’un bogue.

Même si Google assure ne pas utiliser les informations de localisation, l’entreprise permet à ses annonceurs publicitaires de le faire, pour mieux cibler les consommateurs. Ils peuvent détecter qu’une personne est entrée dans tel magasin, et lui envoyer des messages publicitaires ciblés.

C’est Oracle, qui en est procès avec Google sur l’utilisation de Java dans Android, qui aurait vendu la mèche à Quartz.