Bendgate : Apple savait que l’iPhone 6 se déformait

En 2014, quelques jours après le lancement des iPhone 6 et 6 Plus, les premiers acheteurs se plaignirent que leur ordiphone se courbait dans leur poche.

Cette nouvelle génération de mobiles était entièrement en aluminium, et les appareils les plus fins jamais produits par la marque.

Apple démentit dans un communiqué de presse, affirmant que le nombre de cas était insignifiant, et plaça immédiatement le journaliste ayant ébruité l’affaire sur sa liste noire.

En 2016, un problème connexe commença à se répandre : la maladie du toucher. Les appareils affectés affichaient par intermittence une bar grise en haut de l’écran, et ne répondaient plus, ou seulement parfois, au toucher.

Les experts indépendants découvrirent que dans les appareils affectés, la puce en charge du toucher était partiellement détachée du circuit électronique. Ils suspectèrent que la raison était la déformation de l’appareil…

Un procès, toujours en cours, présidé par la juge Lucy Koh, recherchant la qualification de recours collectif, fut alors intenté à Apple.

Apple ne reconnut la maladie du toucher qu’en novembre 2016, sans pour autant offrir la réparation, qui coûta 149 dollars…

Un an et demi après leur lancement, Apple se mit à renforcer les iPhone 6 et 6 Plus, en secret.

Dans son ordre s’opposant à la requête de qualification en recours collectif, Koh rend public des extraits de documents qui montrent qu’Apple savait que l’iPhone 6 se déformait. Pire encore, elle le sut avant le lancement du produit.

Les propres tests d’Apple déterminèrent que l’iPhone 6 avait 3,3 fois plus de chance de se plier qu’un iPhone 5s.