Uber va faire payer sa propre « taxe air pur » à ses clients londoniens

Uber a annoncé mardi son intention de lever 200 millions de livres (environ 225 millions d’euros) afin d’aider ses chauffeurs londoniens à passer à la voiture électrique d’ici 2 025.

Une bonne intention qu’elle fera payer directement à ses clients, avec une « taxe air pur » additionnelle de 15 pence par mile, soit près de 10 centimes d’euros par kilomètre.

L’aide aux chauffeurs dépendra de leur assiduité.

Un chauffeur effectuant en moyenne 40 heures par semaine de travail pour Uber, pourrait recevoir au bout de deux ans une subvention de 3 000 livres (3 400 euros), et de 4 500 livres au bout de trois ans (5 100 euros).

Un bon moyen pour l’entreprise, qui perd des milliards d’euros par an, de fidéliser ses chauffeurs, tout en se faisant bien voir des autorités londoniennes, qui ont bien failli lui retirer sa licence.

Sadiq Khan, le maire de Londres, veut imposer une taxe journalière de 12,50 livres par jour (14 euros) – qui s’ajoutera à la taxe de congestion – aux vieilles voitures diesel et essences, à partir d’avril 2019.

Le gouvernement anglais souhaite interdire les voitures diesel et essence en 2040. Les députés souhaitent que l’interdiction commence en 2032.

De telles intentions pourraient précipiter la fin de son industrie automobile, déjà menacée par le Brexit.