L’annonce à point nommé de la présentation de la troisième génération de la plateforme de Tesla lors de la journée Investisseur le premier mars 2023 n’aura pas suffi à endiguer l’hémorragie occasionnée par l’annonce de ses données de production du quatrième trimestre 2022.
Le cours de son action chute actuellement de plus de 14 % à 105 $. Sur un an il a perdu plus de 70 %. Malgré cette chute spectaculaire, sa capitalisation boursière dépasse toujours de très loin celle des autres constructeurs, y compris Toyota et Volkswagen, qui vendent des dizaines de millions de voitures chaque année.
Au quatrième trimestre, le constructeur automobile a fabriqué 439 000 véhicules : 20 613 Model S/X et 419 088 Model 3/Y.
Il en a livré 405 000, en croissance annuelle de 31 %, alors que le consensus selon Bloomberg visait 421 000 livraisons. Pourtant, l’entreprise a poussé les ventes en offrant des rabais de 7 500 $.
Notons que Tesla est le seul constructeur automobile ne publiant pas ses chiffres de vente, préférant mentionner les livraisons, sans détailler de quoi il s’agit.
Sur l’ensemble de l’année, Tesla a produit 1,37 million de véhicules, en progression de 47 %, et livré 1,31 million, en croissance de 40 %.
Or l’objectif pluriannuel de Tesla est une croissance annuelle de plus de 50 % des livraisons.
Il faudra attendre le 25 janvier 2023 pour la présentation des résultats du quatrième trimestre 2022.
Les investisseurs s’inquiètent peut-être de jours chômés en décembre 2022 dans l’usine chinoise de Tesla, signe que le constructeur n’arrive pas à écouler ses stocks.
Avec près de cinq ans de retard, Tesla a produit, à la main, une trentaine de semi-remorques. Les commentaires prudents de son premier client, PepsiCo, ne rassurent pas : les camions peuvent parcourir près de 680 km quand ils transportent des chips, produits ultralégers, mais moins de 160 km quand il s’agit de transporter des sodas.