L’actualité du numérique en bref, lundi 25 mars 2019

On peut attaquer Facebook au civil

Max Schrems a remporté une nouvelle bataille contre Facebook, dans un combat juridique entamé en 2014 lorsqu’il accusa l’entreprise de violer les droits fondamentaux de ses utilisateurs avec ses transferts de données. Depuis, il est passé par à peu près toutes les juridictions autrichiennes et européennes, tantôt au profit de l’un, tantôt au profit de l’autre.

Récemment, Facebook a soutenu qu’un citoyen européen pouvait se plaindre auprès de son agence de protection des données, mais pas devant une cour au civil.

Aujourd’hui, la haute cour de Vienne a décidé que le Règlement général sur la protection des données, qui est en vigueur depuis mai 2018, permet bien aux citoyens d’attaquer les entreprises, en tant que contrôleur ou traiteur de données, au civil, ainsi que le droit de se plaindre auprès d’une agence de protection des données dans leur propre pays.


Telegram plus sûr que jamais

Il y a deux ans, Telegram lançait la fonctionnalité « Unsend », désenvoyer, qui permettait à l’envoyeur d’un message de le supprimer dans les 48 heures. Ce qui est formidable quand on a envoyé un message par erreur.

Aujourd’hui, la fonction est encore plus puissante : elle n’a aucune limite de temps, et elle s’applique aux messages envoyés comme aux messages reçus. Il est possible d’effacer un message d’une séance de bavardage à deux, de sa boîte comme de celle de l’autre participant. Il suffit d’appuyer longtemps sur le message à effacer puis de choisir.

Il est également possible de transférer un message à un tiers de telle manière qu’il ne puisse savoir qui le lui a envoyé.


Slack laisse les entreprises gérer leurs clés de chiffrement

Avec la nouvelle fonctionnalité Slack Enterprise Key Management (Slack EKM), Slack permet aux entreprises qui utilisent son service de collaboration avec un contrat Enterprise Grid d’exploiter leurs propres clés de chiffrement (qui sont ensuite gérées dans AWS KMS d’Amazon), choisir l’étendue du blocage en cas d’incident, ainsi que de sélectionner quelles données sont chiffrées et déchiffrées. Des nouveautés d’autant plus utiles dans les secteurs très réglementés.


Les lasers peuvent détecter les matériaux radioactifs

Des chercheurs de l’Université du Maryland ont démontré la faisabilité de la détection de matériaux radioactifs à l’aide d’un laser infrarouge grâce à une technique nommée « avalanche d’électrons ». Si aujourd’hui, ce procédé ne fonctionne que jusqu’à un mètre de distance, ce qui n’est guère mieux qu’un compteur Geiger, les auteurs envisagent la possibilité d’étendre la distance de détention à plusieurs dizaines de mètres, voir plus de cent mètres, avec des lasers plus puissants.


ASUS aurait infecté 500 000 ordinateurs

Des pirates ont pris le contrôle du logiciel de mises à jour d’Asus, affirme Kaspersky Lab, et l’ont exploité pour installer des portes dérobées sur plus de 500 000 ordinateurs. Les logiciels malveillants ont été signés avec le certificat du fabricant taiwanais, ce qui les as rendus indétectables pour la plupart des clients. Asus n’a toujours pas commenté cette information, qui semble corroborée par Symantec, qui compte au moins 13 000 PC infectés.