IBM, Microsoft, Linux Foundation et OIN s’allient pour protéger le code source ouvert

Open Invention Network (OIN), la plus grande communauté de non-agression sur les brevets, annonce aujourd’hui un partenariat avec IBM, la Linux Foundation et Microsoft pour protéger encore plus les logiciels en code source ouvert des chasseurs de brevets.

Les chasseurs de brevets sont des entreprises qui exploitent la validité non prouvée ou invalide de brevets de faible qualité afin d’extorquer des fonds à des entreprises en les menaçant de longues et coûteuses actions en justice.

Concrètement, ce groupe va soutenir l’Open Source Zone de l’organisation Unified Patents. Cette organisation regroupe plus de 200 membres internationaux afin de lutter contre les chasseurs de brevets, et son activité est séparée en secteurs technologiques appelés ‘zones’, dont l’Open Source Zone, la Cybersecurity Zone, la Transport Zone, etc.

Le groupe va s’affranchir d’une souscription annuelle d’un montant substantiel afin de financer l’effort.

L’union de deux des plus grands acteurs de l’informatique à ce mouvement est historique.

Si IBM a adopté le code source ouvert comme stratégie d’affaires sous la direction de Lou Gerstner en 2000, une stratégie confirmée par de nombreuses acquisitions, comme celle de Red Hat, Microsoft a longtemps été un adversaire vocal de ce mouvement, le traitant même de « cancer ».

Depuis l’arrivée de Satya Nadella à la tête de Microsoft en février 2014, Microsoft a complètement revu sa stratégie, pour devenir la première entreprise de l’open source par nombre de contributeurs, et pour apporter ses moyens et ses brevets au mouvement.

Avec les nouveaux fonds, l’OIN va continuer d’acquérir des brevets, y compris des brevets pour chasseurs de brevets : il n’est pas toujours possible de se défendre sur la base de la qualité médiocre d’un brevet, ou d’une utilisation d’une invention prédatant le brevet.

L’OIN va également aider les organisations à se défendre contre des actions en justice pour infraction de brevets sur des brevets de faible qualité. Un soutien qui, dans certains cas, pourra même être financier.