Du tac au tac : la Chine interdit les équipements et logiciels étrangers au secteur public

D’après le quotidien économique Financial Times, la Chine interdit l’utilisation de matériel informatique et de logiciels étrangers au gouvernement, aux entreprises et aux organismes publics, qui ont trois ans pour s’en débarrasser : 30 % en 2020, 50 % en 2021 et 20 % en 2022.

Le nombre d’équipements qui devront être remplacés est estimé entre 20 et 30 millions d’appareils.

Une rétorsion contre les États-Unis dans le bras de fer commercial engagé par le président Donald Trump, et qui pourrait coûter 150 milliards de dollars par an aux grands groupes américains, au premier chef Microsoft, Dell et HP.

La décision pourrait coûter encore bien plus cher aux entreprises américaines, si elle était imitée par le secteur privé chinois.

Elle fait mentir Trump, qui ne cesse d’affirmer que les négociations commerciales avec la Chine font des progrès et qu’un accord est imminent.

Non seulement les États-Unis mettent à l’index certaines entreprises, comme Huawei, premier équipementier en téléphonie du monde, imposent de nouveaux droits de douane de 25 % sur de nombreuses importations de chine, mais en plus interdisent à des entreprises de technologie de commercer avec les entreprises chinoises.

« Be Careful what you wish for » : la Chine veut maintenant développer ses propres technologies, ses propres systèmes informatiques et ses propres logiciels pour ne plus dépendre du tout des États-Unis.

D’après le Nikkei Asian Review, la Chine s’appuierait même sur ARM China pour développer des puces compatibles avec les technologies chinoises, en particulier les algorithmes de cryptographie.

ARM China est une filiale à 49 % de l’entreprise britannique ARM, numéro un des conceptions de puces pour appareils mobiles, elle-même filiale du japonais SoftBank, et à 51 % par des investisseurs chinois.

On serait étonné que la Chine parvienne à un grand nettoyage complet : de très nombreuses puces et autres équipements sont originaires des États-Unis, de la Corée, du Japon et d’autres pays. De très nombreux logiciels sont étrangers et il sera difficile de se passer de Window, ce qu’ont déjà découvert des municipalités allemandes qui avaient imposé le code source ouvert avant de revenir aux produits Microsoft.