TSMC

Intel aurait passé commande chez TSMC

Il y a quelques jours, le CEO de Intel, Bob Swan, reconnaissait que le procédé de fabrication 7 nanomètres avait pris six mois de retard de plus, que les premiers processeurs en 7 nm arriveraient fin 2022, début 2023, et que l’entreprise ferait preuve de pragmatisme pour la production de ses puces.

En d’autres termes, l’ancien numéro un de la production mondiale de puces électroniques pendant près de 50 ans, qui a toujours dominé ses adversaires grâce à des investissements colossaux dans ses usines de production, pourrait faire produire ses puces ailleurs.

« Ailleurs », aujourd’hui, est synonyme de TSMC, qui maîtrise depuis plusieurs années la production en 7 nm, pour le plus grand bonheur d’AMD et d’Apple, alors que Intel est toujours incapable de produire en masse en 10 nm (un procédé arrivé avec 5 ans de retard), tout comme de produire des puces à haute fréquence d’horloge.

Aujourd’hui, le quotidien taiwanais Commercial Times affirme que Intel a commandé la fabrication de puces en 6 nm à TSMC pour l’année prochaine.

Le fondeur américain aurait commandé pour 180 000 gaufres (les surfaces rondes sur lesquelles on produit les puces électroniques) de production, soit à peine 10 % de moins que son compétiteur AMD.

La nouvelle fait bondir le cours de l’action de Taiwan Semiconductor Manufacturing Co de plus de 8 % avant l’ouverture de la Bourse.

Les conséquences pour Intel seront multiples : ses marges vont s’effondrer, la production externe va confirmer aux yeux de tous son retard en technologie de production, et l’entreprise n’arrivera pas à obtenir autant de gaufres qu’elle ne le souhaite : il serait étonnant que TSMC fasse table rase de clients qui lui sont fidèles depuis des années.

Ces nouvelles permettent d’éclairer la décision d’Apple de changer encore une fois de plateforme : on ne serait pas étonné qu’Apple ait su avant tout le monde que la production en 7 nm serait encore retardée.