D’une année sur l’autre, le chiffre d’affaires de Intel au quatrième trimestre 2020 se contracte de 1 % à 20,0 milliards de dollars (16,4 milliards d’euros), et son résultat net chute de 15 % à 5,9 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros).
Sur l’ensemble de l’année 2020, son chiffre d’affaires augmente de 8 % pour atteindre le nouveau record de 77,9 milliards de dollars (64,0 milliards d’euros) et son résultat net baisse de 1 % à 20,9 milliards de dollars (17,2 milliards d’euros).
Intel a largement profité de la pandémie de Covid-19, qui a eu pour conséquence des ventes records d’ordinateurs personnels, tant pour les particuliers que pour les professionnels, et largement profité d’une situation de pénurie de processeurs : le chiffre d’affaires « PC-centric » est en hausse de 9 % au 4e trimestre et 8 % sur l’année, alors que le reste, « Data-centric » se contracte de 11 % au 4e trimestre et augmente de 9 % sur l’année.
Pour le premier trimestre 2021, Intel vise un chiffre d’affaires d’environ 18,6 milliards de dollars, et une marge d’exploitation de 27 % (contre 29,5 % au trimestre précédent).
Ces résultats sont accueillis par une hausse actuelle de 6,46 % de son action, après une baisse de 4,47 % jeudi.
Les résultats financiers cachent largement la situation problématique dans laquelle est Intel : la plupart de ses processeurs ne sont plus concurrentiels avec ceux de la concurrence, à cause des deux générations de retard de son appareil de production.
Premier signe avant-coureur : la décision d’Apple d’abandonner pour l’essentiel la plateforme, au profit de ses propres puces d’architecture ARM et produites par TSMC en 5 nm – quand Intel est à la peine avec un procédé 10 nm.
Si Intel parvient à produire en 7 nm en 2023, en n’oubliant pas que son 10 nm avait plus de 5 ans de retard, il sera probable que la concurrence parviendra à maintenir 1,5 à 2 générations d’avance sur le fondeur américain.
L’une des premières mesures de Pat Gelsinger, qui deviendra CEO de Intel en février, est de réembaucher d’éminents architectes de processeurs, comme Glenn Hinton, qui travailla 35 ans chez Intel, avant de partir à la retraite il y a 3 ans.