Pour protéger les adolescents de contacts non consentis d’adultes, Instagram lance une fonctionnalité qui interdit aux adultes d’envoyer des messages directs à des personnes de moins de 18 ans qui ne les suivent pas.
Lors d’une tentative, les adultes recevront une notification selon laquelle ils ne peuvent envoyer de message direct à un mineur qui ne les suit pas.
Une idée séduisante, si ce n’est qu’Instagram n’a aucun moyen de vérifier l’âge exact de ses utilisateurs. D’après l’entreprise, elle peut deviner/confirmer l’âge d’un utilisateur à l’aide de l’apprentissage automatique.
Instagram enverra aussi des avertissements aux adolescents qui conversent avec des adultes, de se méfier, quand ces derniers exhibent des comportements suspects. Ils pourront alors décider de suspendre la conversation, bloquer, rapporter ou restreindre l’adulte.
Cette fonctionnalité sera disponible dans quelques pays ce mois-ci, et plus tard partout.
Encore une fois, on suppose, même si Instagram ne le précise pas, que cette détection de comportements suspects sera liée à un système d’apprentissage statistique.
Rappelons que ces derniers ne sont en aucun cas magiques, qu’ils exhibent la plupart du temps des biais, et qu’ils sont loin d’avoir toujours raison.
Instagram prétend s’interroger sur la manière de rendre les comptes d’adolescents moins visibles aux adultes.
Enfin, Instagram veut pousser les adolescents à rendre leur compte privé. Mais pour la plupart des adolescents, l’intérêt d’un réseau social n’est-il pas d’avoir un compte public, de façon à séduire le maximum d’abonnés, et de s’abonner à des comptes intéressants ?
Il nous semble que la vérification de l’âge est primordiale, et que l’État ou l’Union européenne, peut-être par le biais d’intermédiaires de confiance comme les banques, devraient offrir un service universel de contrôle de l’âge.