Le feu a pris vendredi dans l’une des usines de Renesas Electronics Corp, l’usine Naka à Hitachinaka, au nord-est de Tokyo. D’après les premières estimations, la perte de production s’élève à 135 millions d’euros par mois, et il faudra au moins un mois pour que la production redémarre.
Une très mauvaise nouvelle pour l’industrie automobile nippone en particulier, et l’industrie automobile globale en général, alors qu’une pénurie de puces affecte ce secteur, et que l’usine en feu produisait pour deux tiers des puces pour l’automobile.
Les cours des actions de Toyota, Nissan et Honda ont chuté de 2,5 à 3 % suite à l’annonce de cet incident.
D’après l’inspection de samedi, la cause de l’incendie est l’équipement de plaquage, qui a pris feu par suite d’une surcharge électrique, dont l’origine n’est pas encore identifiée. Aucun employé n’est blessé.
En février, Ford annonça s’attendre à baisser la production jusqu’à 20 % au premier trimestre 2021 à cause de la pénurie de puces, soit une perte de 1 à 2,5 milliards de profits avant impôts.
Le froid glacial au Texas a empiré la situation, ses entreprises chimiques devant clore, conduisant à un retard dans la production de plastiques et d’autres matériaux utilisés notamment dans les voitures.
La presse se fait volontiers moins l’écho d’une autre raison principale des pénuries de puces dans l’automobile et dans d’autres secteurs : la mise à l’index de très nombreuses entreprises de technologies chinoises, qui ne peuvent plus acquérir de matériel de production de puces. C’est le cas notamment du fondeur chinois SMIC, qui devra sans doute faire avec des outils de production quelques générations en retard de l’état de l’art, pour sa nouvelle usine de Shenzen en 2022.