La capitalisation boursière de Facebook dépasse pour la première fois 1 trillion de dollars

Avant de redescendre légèrement, le cours de l’action de Facebook a clos lundi soir en hausse de 4,2 % à 355,64 dollars, par suite du rejet, par un juge fédéral de district, de la plainte antitrust de la FTC contre le réseau social, et de l’action en justice parallèle de 48 procureurs généraux d’États.

L’entreprise est alors entrée dans le club très fermé des corporations cotées en Bourses, dont la capitalisation boursière dépasse les 1 000 milliards de dollars, rejoignant les autres GAFAM : Apple, Microsoft, Amazon et Alphabet.

La capitalisation boursière de Facebook atteint donc presque la somme des capitalisations boursières des cinq premières entreprises du CAC 40: LVMH + L’Oreal + Hermes International + Sanofi + Total Energies.

Oou des 30 dernières capitalisations boursières des 40 du CAC: BNP Paribas + Dassault + Vinci + Stellantis + Axa + Safran + Pernod Ricard + Danone + Credit Agricole + Vivendi + Saint-Gobain + Arcelormittal + ST Microelectronics + Engie + Cap Gemini + Orange + Michelin + Legrand + Worldline + Société Générale + Téléperformance + Thales + Alstom + Veolia + Carrefour + Publicis + Bouygues + Renaut + Unibail-Rodamco-Westfield +Atos.

Il aura fallu moins de 10 ans à Facebook pour décupler sa capitalisation boursière, seulement trois ans après le plus grand scandale de violation de la vie privée sur internet (Cambridge Analytica), de piratage et de fausses nouvelles.

Si cela n’intime pas qu’il faut mettre à jour les règles de la concurrence pour les entreprises numériques, on se demande ce qu’il faudra.

Google et Facebook forment le duopole de la publicité dans le monde. Amazon domine les secteurs du nuage et du commerce en ligne. Apple détient un monopole complet sur les écosystèmes iOS, iPad, WatchOS, AppleTV, etc. Microsoft est la seule de ces entreprises à ne plus détenir de quasi-monopole, mais est l’un des géants, si ce n’est le géant du nuage au sens le plus large.

La décision du juge est un revers pour la US Federal Trade Commission (FTC), le régulateur antitrust américain, qui exigeait, à juste titre de notre point de vue, la séparation de Instagram et de WhatsApp.

La FTC n’aurait pas prouvé, selon le juge, que Facebook détenait un pouvoir de monopole sur les réseaux sociaux aux États-Unis. La FTC n’aurait pas fourni assez de chiffres. Le juge laisse toutefois la possibilité à la FTC d’amender sa plainte.

Une décision beaucoup moins favorable pour Facebook, est que son argument selon lequel la FTC n’a pas le pouvoir de mettre en question les acquisitions d’Instagram en 2012 et WhatsApp en 2014, est invalidé et que la cour conclut que la FTC peut, si ses arguments juridiques sont suffisants, exiger que ces filiales soient cédées.