La Chine a interdit toutes les cryptomonnaies. Pourtant, le pays découvre que les mineurs de cryptomonnaies, qui opèrent toujours dans l’ombre, volent leur électricité.
En partie aux entreprises et institutions publiques, comme l’ont récemment découvert les provinces de Zhejiang et Jiangsu.
Comme la plupart des mineurs exploitent des services dans le nuage appelés groupements de minage, afin de vérifier les transactions dans les chaînes de blocs, on peut connaître certaines de leurs adresses IP, et donc en déduire leur géolocalisation.
D’après le journal local The Paper, rapporté par Bloomberg, le gouvernement de Jiangsu a découvert qu’un cinquième des 4 500 adresses IP associées avec le minage illégal, appartiennent à des institutions publiques. Ces mineurs voleraient 260 000 kilowatts heures par jour à ces organisations.
Dans un communiqué, le gouvernement de Zhejiang suspecte 184 adresses IP d’être associées au minage illégal volant de l’électricité aux organismes publics, et publie des photographies de matériel saisi pendant son dernier raid.
Un problème de taille, alors que le pays doit arrêter ses industries par manque d’énergie, et que:
« Les mises à jour rapides des équipements de minage et la concurrence féroce pour les capacités de traitements informatiques résultent en une consommation massive d’énergie, ce qui est contraire aux objectifs de réduction et de neutralisation des émissions de carbone. »
Et de rappeler que :
« La spéculation et le négoce de monnaies virtuelles perturbent l’ordre économique et financier, entraînent des transactions illégales, le blanchiment d’argent, la fraude financière et d’autres activités illégales et criminelles, qui portent atteinte à la sécurité des biens du peuple. »
Des conséquences qui, nous le regrettons, n’intéressent guère les députés français, qui veulent faire de la France un paradis des cryptoactifs et des NFTs.