La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), l’agence fédérale en charge de la sécurité routière aux États-Unis, lance une enquête formelle sur les Model 3 et Model Y de Tesla, après avoir reçu plus de 750 plaintes de propriétaires de véhicules.
Dans une lettre du 4 mai de 14 pages, elle demande au constructeur automobile de lui fournir tout retour de clients et tout rapport de terrain lié à des freinages inopinés et injustifiés occasionnés par son système « Full Self Driving ».
Un comportement extrêmement dangereux, ironiquement documenté en vidéo par les plus ardents défenseurs de la marque, se filmant sur les réseaux sociaux en essayant les dernières versions de ce qui est, des années après le début de sa commercialisation, toujours un système de « conduite autonome » en version bêta, facturé 5 000 à 10 000 euros par voiture.
L’agence a entamé une enquête dès février, après avoir reçu plus de 354 plaintes liées au freinage fantôme.
Les plaintes font état de freinages brutaux, inopinés et souvent répétés, et de la crainte de collision à l’arrière du véhicule.
Tesla doit répondre avant le 20 juin, mais peut demander un délai supplémentaire.
Il s’agit de la quatrième enquête formelle visant Tesla dans les trois dernières années.
15 personnes sont mortes dans des accidents avec des Tesla sur lesquels la NHTSA enquête, occasionnant au moins 15 blessés.
Le comportement « autonome » des Tesla est souvent étrange. Ces véhicules électriques ont ainsi tendance à percuter l’arrière des véhicules prioritaires.
Alors que Elon Musk, CEO du constructeur automobile, avait promis la conduite autonome pour 2016, une promesse qui est restée lettre morte, comme tant d’autres, c’est son concurrent General Motors qui vient d’obtenir l’agrément pour lancer un service commercial de taxis autonomes à San Francisco, une première dans une grande ville des États-Unis.
Le cours de l’action de Tesla continue de s’effondrer, actuellement de près de 9 % : Musk affirme qu’il a un mauvais pressentiment sur l’économie, veut renvoyer tous les employés qui souhaitent continuer le télétravail, et, dans un courriel interne, menace de supprimer 10 % de la main-d’œuvre de son entreprise, soit près de 10 000 postes.