Meta à Menlo Park, Californie
Meta à Menlo Park, Californie

Meta menace d’arrêter de diffuser les nouvelles aux États-Unis

Meta, connu précédemment comme Facebook, menace de supprimer les nouvelles de ses plateformes si une proposition de loi, Journalism Competitio and Preservation Act, est adoptée aux États-Unis.

Cette dernière le forcerait à négocier avec les éditeurs un paiement contre le droit de lier leurs contenus.

En Australie, le conglomérat fut confronté à la même situation en 2021, menaça pareillement d’abandonner les nouvelles, avant de revenir à la table des négociations, puis d’accepter de payer.

Les arguments avancés par Meta sont presque mots pour mots ceux précédemment utilisés : les éditeurs et les diffuseurs profiteraient économiquement de ses plateformes, sur lesquelles ils inséreraient librement leurs contenus.

La loi sur la concurrence et la préservation du journalisme des États-Unis est quasi similaire à la loi australienne, sauf qu’elle compte sur les éditeurs de moins de 1 500 employés pour s’allier afin de négocier avec les grandes plateformes (plus de 50 millions d’utilisateurs aux États-Unis, capitalisation boursière d’au moins 550 milliards de dollars, soit Meta et Google) leurs conditions d’accès aux contenus numériques d’actualité.

En Europe, les droits voisins ont été institués en 2019 dans le même but : que les grandes plateformes ne s’approprient pas les contenus numériques sans les payer.

Google s’opposa également à la législation australienne, et se fit réprimander en France par l’Autorité de la concurrence pour ne pas respecter les droits voisins.