L’agence de presse Reuters, se basant sur des personnes « connaissant bien le dossier », soutient que les régulateurs antitrust de l’Union européenne sont sur le point d’ouvrir une enquête approfondie sur l’acquisition de VMware par Broadcom pour 61 milliards d’euros.
Quand le groupe américain a annoncé l’opération, il partait du principe qu’il ne rencontrerait pas d’opposition de la part des autorités de la concurrence, et qu’elle se clôturerait avant la fin de son exercice fiscal.
Il espérait convaincre la Commission européenne que cette acquisition accroîtrait la concurrence sur un marché d’informatique en nuage dominé par Amazon, Microsoft et Google.
Le régulateur américain, la US Federal Trade Commission, ne s’est pas encore prononcé sur la transaction.
Broadcom a annoncé en mai 2022 son intention de racheter VMware, l’ancienne filiale de Dell Technologies rendue indépendante quelques mois auparavant.
Les clients de VMware ne sont pas du tout enthousiasmés par cette perspective, car Broadcom est le fruit d’acquisitions à rythme soutenu, acquisitions généralement suivies par des hausses de prix conséquentes et des investissements en baisse dans le développement de produits.
A tel point que le CEO de Broadcom, Hock Tan, a dû démentir sur le blogue de l’entreprise que l’augmentation des tarifs des produits de VMware « faisait partie de sa stratégie. »
Les associations de directeurs informatiques de Hollande, France et Allemagne, estiment que pour passer à un produit concurrent, il faudrait prévoir une période de trois à cinq ans, et des coûts très élevés.
L’enquête préalable de la Commission se termine le 20 décembre. Si elle n’a pas été convaincue par l’acheteur, elle lance une enquête approfondie de quatre mois.