Alors qu’au début du processus, de nombreuses entreprises, majoritairement américaines, s’intéressaient au rachat du cœur d’activité de Yahoo, ses sites Web et son moteur de recherche, il semblerait que les documents d’audit préalables en aient dissuadé plus d’une, affirme Bloomberg.
Les entreprises intéressées ont jusqu’au 11 avril pour présenter leur offre du premier tour.
Les documents de l’audit préalable montreraient que la situation de Yahoo continuerait d’empirer en 2016, avec un chiffre d’affaires et un résultat nettement en baisse.
Ce qui expliquerait pourquoi AT&T et Comcast ne sont plus intéressés, et que Time Inc et les fonds de capital-investissement Bain et TPG ne sont pas encore décidés.
Il ne resterait donc plus que Verizon Communications, qui voudrait fusionner Yahoo avec sa filiale AOL, et Google. Google s’intéresserait à l’activité de base de Yahoo, alors que Verizon serait également prête à reprendre la participation dans Yahoo Japan Corp, d’une valeur d’environ 8,5 milliards de dollars (7,5 milliards d’euros).
Verizon remplacerait Marissa Mayer à la tête de Yahoo par son PDG d’AOL, Tim Armstrong.
Yahoo Japan, dont le plus gros actionnaire est SoftBank Group, voudrait renégocier avant toute vente son contrat avec Yahoo, qui la contraint à lui payer 3 % de son chiffre d’affaires brut en frais techniques et de marque. L’entreprise japonaise estime que Yahoo n’a développé aucune nouvelle technologie d’une quelconque utilité pour Yahoo Japan, et que la marque en a directement souffert.
La valeur de l’activité de base de Yahoo est estimée entre 6 et 8 milliards de dollars (entre 5 et 7 milliards d’euros), et Yahoo en espérerait plus de 10.
Les deux intéressés pourraient toutefois se heurter au refus des autorités antitrust. Verizon pour sa position dominante dans la publicité numérique aux États-Unis, et Google pour ses positions dominantes, à la fois dans la publicité numérique, et dans les moteurs de recherche.
