L’anonymat conféré par certains services en ligne comme Twitter confère à ses utilisateurs une plus grande liberté d’expression que ceux qui exigent une identité, à l’abri des pressions extérieures comme de l’autocensure. Inversement, il facilite les abus, le harassement les insultes et la diffamation.
En décembre 2016, Jack Dorsey, le CEO de Twitter, demandait aux utilisateurs du réseau social quelle était la chose la plus importante que le service devait créer ou améliorer en 2017.
Parmi les réponses les plus populaires : la création d’un bouton d’édition de tweets, et de meilleures options de sécurité contre le harassement.
Sans surprise, il annonçait donc la semaine dernière que le réseau social allait adopter une approche complètement nouvelle envers les abus :
We’re taking a completely new approach to abuse on Twitter. Including having a more open & real-time dialogue about it every step of the way https://t.co/a1SV7URPEK
— jack (@jack) 31 janvier 2017
Aujourd’hui, c’est chose faite, avec l’adoption de trois mesures :
Endiguer la création de comptes abusifs
Twitter va mieux identifier les utilisateurs qui ont été définitivement suspendus du service, afin de les empêcher de créer de nouveaux comptes. Ce qui devrait limiter l’apparition de nouveaux comptes dont l’unique finalité est de harasser ou d’insulter les autres.
Recherche filtrée
Par défaut, les résultats de recherches vont être filtrés pour retirer des résultats des tweets au contenu potentiellement sensible, et des tweets de comptes bloqués. L’utilisateur pourra activer ou désactiver ce filtrage des recherches.
Dépréciation des tweets potentiellement abusifs ou de mauvaise qualité
Dans les prochaines semaines, une nouvelle fonctionnalité sera intégrée.
Les tweets potentiellement abusifs ou de mauvaise qualité ne seront plus présentés dans une conversation. Ils resteront toutefois disponibles grâce à une option ‘Montrer les réponses moins pertinentes.’
Ce train de mesures, qui devrait améliorer le quotidien des utilisateurs, est également important pour l’avenir de l’entreprise, qui aimerait bien trouver un acquéreur. Si l’on en croit Bloomberg, l’une des raisons invoquées par Disney pour ne pas faire une offre d’acquisition, est la crainte que le harassement et l’incivilité sur Twitter puisse affecter l’image familiale du groupe.