Le milliardaire Elon Musk a dû concéder que, depuis qu’il en a pris le contrôle en novembre 2022, les recettes publicitaires de Twitter, qui constituent plus de 95 % de son chiffre d’affaires, ont été réduites de moitié.
Après une tentative catastrophique pour réduire la dépendance du groupe à la publicité en tentant de forcer les utilisateurs à contracter un abonnement payant, il a embauché Linda Yaccarino, jusque-là en charge de la publicité chez NBCUniversal, en tant que CEO de Twitter, pour tenter d’inverser la tendance.
Musk avait prétendu il y a quelques mois que le réseau social était proche de l’équilibre financier, et que les grands annonceurs amorcent leur retour sur la plateforme.
Une affirmation peu crédible alors, car avec la magie de la finance moderne, il avait substantiellement endetté le groupe pour financer son acquisition pour 44 milliards de dollars, et les acteurs de la publicité numérique constataient que les ventes d’espaces avaient chuté, les clients étant effrayés par la disparition du jour au lendemain de toute modération des contenus.
Pour réduire les coûts, Musk a supprimé la moitié des effectifs de Twitter, et ne paie aucune facture : les actions en justice des propriétaires des locaux du groupe, ainsi que de nombreux prestataires de services, s’amoncellent.
Une plainte pour licenciement abusif a été déposée il y a quelques jours devant la Cour du District Nord de la Californie contre Twitter et Elon Musk, exigeant 500 millions de dollars de dommages, tout comme le respect du plan d’indemnités de départ.
La semaine dernière, Meta a lancé un réseau social concurrent, qui aurait déjà séduit 150 millions d’utilisateurs. Il est bloqué en Europe, n’étant pas conforme aux régulations de l’Union européenne.
Musk doit rembourser 13 milliards de dollars à ses créanciers d’ici la fin du mois : il devra sans doute vendre des actions de Tesla.