L’action Lyft augmente de 20 % après son introduction

La plateforme américaine de VTC Lyft, a annoncé avoir vendu 32,5 millions d’actions à 72 dollars lors de son introduction en Bourse sur le Nasdaq, ce qui lui a permis de lever près de 2,3 milliards de dollars de financement.

Quelques heures après, le cours de l’action a bondi de 20 % à 87 dollars. Une hausse relativement modeste pour l’IPO d’une entreprise de technologie. Avec cette hausse, Lyft remplit son objectif d’une capitalisation boursière de 25 milliards de dollars.

Son président et cofondateur John Zimmer a confié à CNBC :

« Nous sommes prêts à être tenus responsables. Nous sommes excités. »

Grâce à des actions de classe B avec 20 fois les droits de vote des actions de classe A, les deux fondateurs Logan Green et John Zimmer détiendront 49 % des droits de vote.

Deux actionnaires de la première heure, Rakuten et General Motors, détiennent respectivement des parts de près de 2,7 et 1,6 milliard de dollars.

Les optimistes mettent en avant un marché potentiel de 1 trillion de dollars, la forte hausse du chiffre d’affaires du numéro deux du secteur aux États-Unis, et l’espoir de pouvoir éliminer toutes les chauffeuses et tous les chauffeurs avec des voitures autonomes.

Pour les pessimistes, dont nous sommes, Lyft est toujours une machine à pertes (911 milliards de dollars de pertes en 2018 pour un chiffre d’affaires de 2,1 milliards), n’a toujours pas, comme son concurrent Uber, prouvé son modèle d’affaires, et risque de se heurter à des changements de régulations négatifs sur le statut des chauffeurs ou sur la nuisance de ces flottes de voitures pour le trafic et la qualité de l’air.

À terme, nous ne serions pas surpris que Lyft et Uber, qui vise une capitalisation boursière de 120 milliards de dollars après son introduction en Bourse, se transforment en GoPro : des entreprises avec peu ou pas d’avantages concurrentiels et des actions en chute libre.

Dans les prochains jours, l’appréciation de l’action Lyft pourrait inciter d’autres entreprises de technologies à s’introduire en Bourse, une inversion de tendance après un premier trimestre morose. On attend déjà Uber, Pinterest et Slack Technologies.