Uber et Lyft obtiennent une exonération en Californie à l’obligation de traiter leurs chauffeurs comme des employés

Les Californiens n’ont pas seulement voté cette semaine pour de nouveaux représentants et un nouveau président, mais aussi pour un scrutin très controversé, « Proposition 22 », dont le but est d’exempter certaines entreprises, en particulier Uber, Lyft et Doordash, de traiter leurs chauffeurs comme des employés, conformément à une loi nationale votée il y a quelques mois.

Avec 80 % des résultats comptabilisés, il semble que ces entreprises aient gagné, avec le soutien de 58 % des votants.

Les cours des actions de Uber et de Lyft ont bondi d’environ 14 % à cette annonce. En continuant à traiter leurs chauffeurs de contractuels indépendants, ces entreprises n’ont pas besoin de leur payer des congés payés, ni les autres bénéfices et protections dont bénéficient les employés.

Une économie chiffrée à 115 millions de dollars par an pour Uber et Lyft.

C’est pourquoi les deux concurrents, alliés contre la loi californienne, ont investi la somme colossale de 200 millions de dollars pour faire aboutir la Proposition 22: un montant disproportionné par rapport au budget de ses adversaires, principalement les syndicats.

Les chauffeurs sont les grands perdants de ce scrutin, mais ne partent pas sans rien : ils recevront un ensemble d’avantages tels qu’une participation à leur assurance santé, et un salaire horaire minimal basé uniquement sur le nombre d’heures où ils ont activement travaillé, mais sans compter le temps consacré à attendre les courses.

Les deux entreprises, et en particulier Uber, sont et demeurent des machines à pertes qui cumulent d’énormes dettes depuis leur lancement.