Jeudi, la société britannique de conception de puces ARM a été introduite sur le NASDAQ à 51 $ l’action, pour une capitalisation boursière de 55 milliards de dollars.
Son actionnaire principal, le conglomérat japonais SoftBank, dévoilait dans un communiqué que 95,5 millions d’actions américaines de dépôt (ADR) avaient été vendues.
Les autorités britanniques auraient souhaité que ce joyau de la technologie britannique fût parallèlement coté au Royaume-Uni.
Il y avait dix fois plus de demandes que d’actions disponibles, d’après le Financial Times.
Une des raisons de cette sursouscription est que les partenaires d’ARM, dont TSMC, Intel, AMD, NVIDIA, Google, Apple et Samsung Electronics, ont tous acheté des actions.
Car ils souhaitent que cette entreprise stratégique, derrière la quasi-totalité des puces mobiles, demeure indépendante, après l’échec de sa fusion avec NVIDIA, à laquelle s’opposèrent de nombreuses autorités de la concurrence.
Cette introduction n’a toutefois rapporté que 5 milliards de dollars à son actionnaire principal, SoftBank, qui en espérait 8 à 10 milliards.
D’après le Financial Times, cette introduction lui a coûté 84 millions de dollars, hors frais de souscription, soit sept fois le montant moyen, un record depuis l’introduction en Bourse d’Axa en 2018.
Si ARM mettait en avant un marché adressable de 202 milliards de dollars, le chiffre d’affaires de son dernier exercice, terminé en mars, s’élevait à 2,679 milliards, en léger repli sur l’exercice précédent, et son résultat net atteignait 524 millions, soit 152 millions de moins qu’au cours de l’exercice précédent.
ARM emploie près de 6 000 personnes.