Depuis quelques années, Amazon s’est aperçue qu’il était souvent plus rentable de faire payer de la publicité sur sa place de marché que de vendre ses propres produits.
Quand on recherche un produit sur Amazon, on utilise son moteur de recherche. Comme Google fait payer les résultats les mieux placés sur ses pages de résultat, Amazon fait de même, les vendeurs sur sa place de marché étant ses premiers annonceurs.
Leurs annonces apparaissent en premier, et sont qualifiés de « résultats sponsorisés ».
L’avantage pour Amazon est que nombre de recherches sur des produits commencent sur son site, et non sur d’autres moteurs de recherche comme Google, ni sur d’autres sites ou applications.
Les clients peuvent regretter que Amazon soit devenue une plateforme ‘pay to play’ où la meilleure position des résultats est occupée par les annonceurs qui paient, et non les offres les moins chères.
Cette activité jadis marginale devient de plus en plus stratégique pour le numéro un du commerce en ligne, ce qui pourrait inquiéter les régulateurs antitrust.
Ainsi, aux États-Unis, le coût de la publicité sur Amazon a augmenté de plus de 50 % en un an (de pandémie) alors même que ses marchands doivent augmenter les prix pour faire face à l’augmentation des coûts de transports et autres pressions liées à l’inflation.
D’après Marketplace Pulse, le coût publicitaire de chaque vente sur la place de marché de Amazon est passé de 20 % du prix de vente d’un produit à 30 %. Une augmentation qui forcerait les vendeurs à augmenter leurs prix et gérer leurs budgets avec plus de prudence.
Rien qu’aux États-Unis, le chiffre d’affaires publicitaire de Amazon va dépasser les 20 milliards de dollars cette année, d’après eMarketer.
Le succès de la publicité de Amazon est dû au fait que, même avec l’augmentation de son coût, c’est toujours le moyen le plus rentable de vendre des produits, comparé à Google, Facebook ou Instagram, tout simplement parce que les gens qui viennent sur Amazon sont prêts à acheter.
Les membres du G7 cherchent à rendre la fiscalité plus juste globalement en faisant payer les multinationales un taux minimal d’impôt sur les revenus, s’intéressant notamment à Amazon et ses mille moyens d’évasion fiscale.