Au prétexte que Twitter doit prouver que le nombre de bots (agents logiciels) représente moins de 5 % de ses utilisateurs, Elon Musk tente de revenir sur son engagement contractuel d’acquisition du réseau social.
En dévoilant ce chiffre, il viole les clauses de confidentialité de l’accord et s’expose à des poursuites en justice.
Musk est un habitué de ces violations : l’annonce tardive de sa prise de position dans le réseau social en est une autre. Il fut condamné en 2018 pour avoir menti en prétendant avoir réuni le financement nécessaire pour sortir Tesla de la Bourse.
Comme à son habitude, Musk va financer cette acquisition de 44 milliards de dollars avec de la dette, et non en vendant des actions de Tesla ou une participation dans SpaceX.
Ces emprunts ont pour collatéral ses actions Tesla. Or, le cours de l’action du constructeur automobile a chuté de 36 % depuis l’annonce par son CEO du rachat de Twitter.
Ce qui expose le milliardaire à d’énormes appels de marge et une augmentation sensible du coût de cette opération.
Les observateurs pensent qu’il cherche à annuler la transaction, ou baisser largement son montant.
Dommage collatéral, ces attaques répétées contre Twitter font chuter le cours de son action.
Si la transaction n’a pas lieu, Musk s’expose à une indemnité de rupture d’un milliard de dollars. Twitter aussi, mais uniquement si Musk peut prouver que ses directeurs ont sciemment menti dans leurs déclarations à la SEC sur le pourcentage de bots.