Un juge texan met fin à une procédure de cinq ans de BMC Software contre IBM, en reconnaissant le deuxième coupable de fraude, quand il a changé le logiciel des ordinateurs centraux de leur client commun AT&T à son profit.
IBM est condamné à verser à BMC Software 718 millions de dollars de dommages, 168 millions en intérêts et 718 millions en dommages punitifs, pour un total de 1,6 milliard de dollars, soit 1,5 milliard d’euros.
IBM avait la charge de la maintenance des ordinateurs centraux de l’opérateur téléphonique, qui faisait tourner des logiciels de BMC Software depuis 2007.
IBM et BMC Software signèrent un accord de partenariat en 2008, qui fut amendé en 2015 pour explicitement interdire au premier de faire migrer leurs clients communs de logiciels de BMC Software à ses propres logiciels.
Si le juge a rejeté certaines réclamations juridiques de BMC Software, en particulier sur les secrets industriels, il accuse IBM de flagrant délit de violation de l’accord de 2015. Il conclut que les pratiques d’affaires d’IBM, dont sa propension à ignorer les règles, doivent donner lieu à de hauts dommages punitifs : IBM ferait honte au sens de la justice et de la propriété que le public peut attendre d’une entreprise américaine.
IBM va interjeter appel de la décision.