Dell XPS 13, prix de l'innovation du CES 2018

Dell Technologies n’excluerait pas une introduction en Bourse

Il y a quatre ans, Michael Dell, avec l’appui de Silverlake, retirait l’entreprise éponyme de la Bourse par achat à effet de levier.

Une transaction de 24 milliards de dollars qui n’avait pas fait l’unanimité parmi les investisseurs et les actionnaires. Pour Carl Icahn, c’était juste le moyen pour Michael Dell de racheter son entreprise à bas prix.

Depuis, l’entreprise renommée Dell Technologies a racheté le spécialiste de stockage d’entreprise EMC Corp., ainsi que sa participation majoritaire dans VMware pour 67 milliards de dollars, en s’endettant massivement.

Comme d’habitude, les économies de synergies comme les performances ont été surévaluées. Avec la hausse du coût des composants qui diminue la marge bénéficiaire, l’entreprise est doublement sous pression pour améliorer sa profitabilité.

Aujourd’hui, son endettement s’élèverait toujours, selon les estimations, de 46 à 53 milliards de dollars, pour un coût annuel de financement de plus de 2 milliards.

La nouvelle réforme fiscale américaine de décembre 2017, la plus importante depuis 30 ans, est largement favorable aux grandes entreprises. Toutefois, elle limite les déductions fiscales sur le financement de la dette d’une entreprise à 30 % de son EBITDA annuel.

D’après Bloomberg et le Wall Street Journal, le conseil d’administration de Dell Technologies se rencontre avant la fin du mois de janvier pour discuter de ses options.

Le groupe texan pourrait décider de lever des fonds pour réduire la dette.

Il pourrait essayer de racheter entièrement VMware, mais avec une augmentation de plus de 60 % du cours de l’action depuis le début de l’année, l’acquisition se paierait au prix fort.

Dell pourrait vendre une partie de sa filiale Pivotal Software sur la base d’une valeur d’entreprise estimée par ses banquiers d’affaires à 5 à 7 milliards de dollars.

Ou tout simplement, Dell Technologies pourrait vouloir s’introduire à nouveau en Bourse. Une option qui permettrait à la fois de désendetter partiellement le groupe, et à Silverlake Partners de se désengager progressivement.